Bailly-Romainvilliers ► [Vidéo] Exploit : Karim a couru sept marathons en sept jours dans les rues du Val d’Europe

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Karim Boudjemai aime le marathon : il a couru trois cents kilomètres en sept jours dans les rues, les stades et les salles de sport de Val d’Europe agglomération pour soutenir l’Association française des sclérosés en plaques.


 

Le premier marathon a débuté lundi 20 février et, tous les jours, Karim a avalé les kilomètres jusqu’à la course finale qui s’est terminée dimanche 26 février dans la zone industrielle du Prieuré, à Bailly-Romainvilliers.

Pour parler de la sclérose en plaques et parce qu’il aime la course à pied, Karim Boudjemai a accepté un défi hors du commun : courir tous les jours une distance de plus de quarante deux kilomètres, durant sept jours d’affilée, parfois sur une durée de trois heures non stop. Un challenge qu’il a réalisé pour l’association AFSEP (Association française des sclérosés en plaques). Le coureur, qui est coach sportif de marche nordique, explique : « Je suis un athlète de bon niveau, la course à pieds est dans mon ADN. Je cours beaucoup et sur de longues distances. Il y a quatre mois, j’ai couru un marathon de cent kilomètres mais c’est la première fois que je réalise un marathon sur sept jours successifs. »

Chaque jour, Karim a été soutenu et encouragé par des amis et des collègues de travail qui l’attendaient dans les locaux de Keymex, dans la zone du Prieuré à Bailly-Romainvilliers, que Karim a transformé en quartier général. L’objectif était d’accomplir un total de trois cents kilomètres mais aussi de parler et faire parler de l’Afsep, qui rassemble les personnes atteintes de la maladie auto-immune dont la cible est la myéline du système nerveux central. L’Afsep aide, représente et défend les malades auprès des pouvoirs publics. L’association soutient et informe également les familles et accompagnants.

Une longue préparation

Il ne faut pas s’imaginer qu’un tel défi peut s’accomplir sans une bonne préparation préalable.Delphine Delmasse, une amie de Karim, est une adepte du développement personnel et du massage. Elle a aidé Karim Boudjemai à assouplir et détendre les muscles des jambes avant l’effort de dimanche. Elle explique : « Aujourd’hui, il a réalisé le septième marathon. Après le massage, il a effectué plusieurs exercices d’échauffement. Depuis lundi, il suit un régime draconien, notamment à base de patates douces qui sont excellentes pour les efforts de ce type. » Pour éviter les douleurs et les crampes dans les jambes, Karim utilise également un stimulateur de circulation sanguine.

Un accompagnement quotidien

Pour tenir la distance, Karim aime être accompagné par ses amis et ses collègues. Karim Boudjemai, qui habite à Magny-le-Hongre, explique : « On ne peut pas tenir sans soutien moral et sans encouragement. Le but est de rester motivé sur le long terme et de finir le marathon. Grâce au soutien moral, j’ai pu me surpasser. Tous les jours, j’ai couru à près de 15 kilomètres par heure, ce qui est une vitesse hors du commun pour les personnes non entraînées et j’ai réalisé des scores de 42 kilomètres en moins de trois heures, un véritable record sportif qui a été possible grâce à mon entourage. Courir durant trois heures demande beaucoup de lâcher prise surtout dans les premiers kilomètres, après tout vient naturellement. »

Des circuits choisis dans le Val d’Europe

Pour éviter de s’ennuyer, Karim a créé des parcours différents avec des environnements variés. Il décrit : « Je n’avais pas envie de tourner en rond ni de voir les mêmes paysages. Alors lundi et jeudi, j’ai couru sur des tapis roulants de deux salles de sport de Serris ; mardi, j’ai couru dans un stade de Bussy-Saint-Georges. Mercredi, vendredi et dimanche, j’ai choisi de courir sur les routes du Val d’Europe en passant par Bailly, Serris, Montevrain et Bussy-Saint-Georges. » Pour la finale de dimanche, Karim Boudjemai était accompagné en vélo par son ami, RudolfLarregain-Feller qui habite également à Magny-le-Hongre. Rudolf précise : « Aujourd’hui, je suis resté à sa hauteur car il aime bien discuter tout en courant. Bien évidement, je n’ai pas le niveau de Karim qui peut courir durant sept heures sans s’arrêter. Lorsqu’il a réalisé le cent kilomètres, je me souviens qu’il a eu une crampe au soixante-dixième kilomètre. Après un rapide massage et une petite manipulation, Karim était reparti comme jamais. Psychologiquement, il réussit à se réparer tout seul. »

Karim Boudjemai participera au marathon de Paris, dimanche 2 avril, dans la catégorie Course élite.