Val d’Europe Agglomération ► [Vidéo] La « ville à la campagne » a fêté ses 35 ans

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La communauté d’agglomération de Val d’Europe a fêté ses 35 ans à Serris, vendredi 1er juillet. Une grande soirée d’anniversaire a mis en avant le partenariat unique qui a développé le territoire rural, devenu urbain.

Le gymnase serrissien Olympe de Gouges était le centre de Val d’Europe, à l’occasion des 35 ans de la communauté d’agglomération. Sept cents invités, dont les acteurs institutionnels et privés du territoire, étaient réunis pour souffler les bougies de l’anniversaire. Entre discours, films, groupes musicaux et gâteau, Philippe Descrouet, le président de Val d’Europe Agglomération et maire de Serris, s’était transformé en maître de cérémonie le temps d’une soirée.

Une soirée pendant laquelle a été rappelée l’histoire d’un territoire au développement unique en France, devenu « une ville à la campagne », comme l’ont répété plusieurs intervenants. Si Val d’Europe Agglomération est composée aujourd’hui de dix communes et compte cinquante mille habitants, il y a trente-cinq ans, quatre mille habitants vivaient dans les cinq communes du tout nouveau SAN (syndicat d’agglomération nouvelle). Le nombre d’habitants été multiplié par six depuis 1990.

L’acte fondateur du territoire est une convention qui a été signée le 24 mars 1987 entre l’État, la Walt Disney Company, le Département de Seine-et-Marne et la Région. Les communes n’étaient alors pas associées au choix de développement du territoire. Jean-François Parigi, président du Département, déclare : « Au début, on avait peur du développement du territoire. Aujourd’hui, on est content d’avoir une pépite comme Val d’Europe. Ça nous pousse à aller plus loin, car notre soucis est l’équilibre du territoire. Val d’Europe est un exemple. » Jean-Paul Balcou, ancien président de l’agglomération et ancien maire de Magny-le-Hongre, se souvient : « La première réaction des élus a été de vivre en autarcie, d’entourer les villages de fil de fer barbelé… Nous, les élus, ne sommes pas signataires de la convention de 1987 parce que, peut-être, à cette époque-là l’État s’était dit que les élus n’avaient pas la capacité à gérer la situation. » Philippe Descrouet complète : « Les petits élus de campagne que nous étions ont dû apprendre à exister face à leurs impressionnants partenaires. Nous sommes devenus un peu généralistes et, finalement, capables d’orienter, de corriger et faire modifier les projets dans l’intérêt futur des habitants ou des entreprises. »

Le partenariat entre les communes regroupées dans l’agglomération, l’État et Disneyland Paris s’est renforcé au fil des ans, comme le confirme Laurent Girometti, directeur général d’EpaFrance : « Avec l’avenant 9, on est vraiment dans un travail qui permet le dialogue pour trouver des solutions qui conviennent à tous. Je pense qu’on est sur une dynamique qui nous permet de construire le territoire positivement. » Natacha Rafalski, présidente de Disneyland Paris, confirme : « Le partenariat est unique entre les pouvoirs publics et Disneyland Paris avec la vision de développer le territoire à l’est de Paris. On travaille très étroitement avec le Val d’Europe et tous les maires qui sont impliqués. »

Philippe Descrouet insiste sur le rôle des collectivités : « Le Val d’Europe est avant tout un projet de ville. On construit une vie à taille humaine. On construit des milliers de logements, mais la réflexion est toujours faite dans l’intérêt des habitants. C’est là où les collectivités locales ont un atout qui est d’être aux côtés des opérateurs et des promoteurs. Nous sommes force de conseil pour que la ville de demain soit conçue pour les habitants qui vont y vivre. »

Des négociations, auxquelles participe l’agglomération, sont d’ores-et-déjà entamées dans le cadre de la phase 5 du développement du territoire, comme programmée par l’accord initial entre l’État et Disney.