Dammartin-en-Goële ► Trois conseillères municipales d’opposition appellent à des débats « plus apaisés »

Trois conseillères municipales d’opposition, à Dammartin-en-Goële, qui ont pris leurs distances avec l’ancienne tête de liste, Stéphane Jabut, veulent des débats plus « apaisés ». Elles ont expliqué leur positionnement à Magjournal, lundi 14 février. 

Les conseillères municipales, Samia Bachir-Bey, Angéline Edouard et Aurélie Bordes, veulent mettre fin à « certains comportements » dans les instances politiques municipales. Elles indiquent : « Il ne s’agit pas de hurler lors des commissions et des conseils municipaux quand il y a désaccord ou de tracter pour obtenir une délégation dans la liste majoritaire. Depuis juillet 2020, nous défendons notre courtoisie, notre respect des autres et de leur droit à ne pas penser comme nous, ce même respect que nous exigeons de tous… Le statut d’élu oblige au sérieux, à la probité, à l’écoute des habitants, à se former sur tous les domaines touchant à la ville, à informer les administrés, à intervenir auprès du préfet, de la cour des comptes ou autre institution, à une somme colossale d’heures à fouiller chaque sujet ou document ou texte de loi afin de pouvoir dégager un pour, un contre ou une abstention. » 

La rupture est désormais consommée entre Stéphane Jabut, l’ancien maire de Dammartin, et les trois élues issues de la liste « Réussir ensemble Dammartin-en-Goële ». Seul Florian Lazillière est resté fidèle à l’ex-maire. Les anciens colistiers formeront deux groupes distincts. Les trois élues rappellent que leur tête de liste a démissionné du conseil municipal au soir du résultat des élections municipales, « faisant fi des votes obtenus et de la confiance » des électeurs et qu’il a annoncé son retrait de la vie politique sur les réseaux sociaux.

Les élues de l’un des quatre groupes d’opposition ajoutent : « Fabrice Khellafi a accepté de prendre la tête de la liste, puis, forcé par les évènements de mars 2021 et les pressions exercées par son mentor, a cédé la position à Samia Bachir-Bey, qui, de facto, est tête de liste. » Elles dénoncent les « cabales, les articles de presse, les publications dans les boîtes aux lettres et les menaces » et indiquent : « Notre groupe est composé de six membres permanents, auxquels il faut ajouter plusieurs autres qui nous soutiennent et nous apportent leur concours. Notre groupe fonctionne sur le mode consensuel. Dans le passé, seul le mentor avait le dernier mot et bien souvent il travaillait seul la majorité des sujets. » 

Le prochain conseil municipal se tiendra vendredi 18 février, à 19 heures. 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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