Dammartin-en-Goële ► [Vidéo] La brigade de gendarmerie a fêté son tricentenaire

Lever des couleurs, récompenses, dévoilement d’une plaque, discours, Marseillaise, sabres… Samedi 4 décembre, la brigade de gendarmerie de Dammartin-en-Goële a célébré ses trois cents ans.

La caserne de la gendarmerie de la ville a résonné du bruit des pas cadencés des militaires, au rythme des ordres de leur commandant, pour la cérémonie du tricentenaire de la brigade. Dans la cour de la caserne, des élus et des anciens combattants ont assisté à l’anniversaire solennel avec des gendarmes en uniforme d’apparat et onze élèves officiers de l’école des officiers de la gendarmerie nationale, sabre à la main. 

Le lieutenant Cuzet, commandant la brigade territoriale de Dammartin-en-Goële, a déclaré : « En 1720, c’était le début du maillage territorial créé par la gendarmerie. Sur les cinq cents brigades de l’époque, quatre cent vingt-trois sont aujourd’hui tricentenaires et opèrent toujours dans la commune où elles ont été implantées. La vôtre en fait partie ! Ces trois cents ans ont permis de mettre en lumière nos spécificités et nos valeurs.  »

Il a poursuivi : « Je voudrais tout d’abord parler de notre militarité. Tout gendarme ici y est fortement attaché, elle induit une grande capacité d’adaptation, qui nous a fait évoluer avec notre territoire et ceux qui s’y trouvent. Mais également une disponibilité accrue, qui nous permet de répondre aux défis et aux épreuves du quotidien. L’autre valeur que j’ai envie de souligner aujourd’hui, c’est la proximité. Pour aller plus loin dans cette direction, nous avons créé l’association des 40 Rugissants. Regroupant tous les gendarmes de l’unité, ainsi que les amis de la brigade, nous avons déjà organisé des évènements à but caritatif au profit de causes locales. Cela nous permet de nous insérer pleinement dans le territoire que nous protégeons, qui est également celui dans lequel nous vivons ! Ça aussi c’est une de nos spécificités. Le gendarme est un militaire, connu de la vie locale. Nous protégeons ceux à côtés desquels nous vivons, c’est quelque chose d’unique qui contribue à fortifier le lien qui nous rassemble. »

Le colonel Fumery, commandant le groupement de gendarmerie départementale de Seine-et-Marne, explique : « La gendarmerie essaie de toujours se transformer, d’améliorer son action sur le terrain. Elle teste des nouveaux dispositifs comme la mobilisation des réservistes, en patrouilles autonomes, au bénéfice des compagnies. » Il a évoqué l’amélioration de l’accueil téléphonique, centralisé sur le groupement à Melun pour libérer les plantons de l’accueil physique de cette tâche. Il a profité de la cérémonie pour annoncer la décision du directeur général de transformer cent quarante-cinq pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), dont celui de Meaux : « Trois mille postes de gendarmes adjoints-volontaires seront transformés en postes de sous-officiers en 2022 sur l’ensemble du territoire national, afin de renforcer les unités sur le terrain. »

La brigade de Dammartin-en-Goële est actuellement composée de quarante militaires, avec une moyenne d’âge de 30 ans. La caserne ayant été prévue pour dix-sept gendarmes en 1993, le projet d’en construire une nouvelle a été lancé. Le lieutenant Cluzet lance avec humour à ce sujet : « Car, malgré la détermination et l’abnégation sans faille des militaires que je commande, nous n’avons pas encore réussi à pousser les murs. » Vincent Clavier, maire de Dammartin-en-Goële, a évoqué « une collaboration étroite avec la gendarmerie » et a salué la synergie autour du projet de la nouvelle caserne. 

A l’occasion de la cérémonie, un des militaire de la brigade, le maréchal des logis-chef Clément Boucher, a reçu une citation à l’ordre du régiment pour son action dans l’évacuation et la mise en sécurité d’habitants lors d’un incendie meurtrier survenu en pleine nuit.