Meaux ► Environnement, cadre de vie, urbanisme : la Ville décide

Les projets et décisions en matière d’environnement, de cadre de vie et d’urbanisme ont été présentés et débattus lors du conseil municipal de Meaux, vendredi 29 janvier. 

L’urbanisme et l’environnement avaient une part importante dans l’ordre du jour. Le maire, Jean-François Copé, a fait le point sur le groupe d’immeubles qui se trouve en plein centre-ville, au 10 rue de l’Arbalète, près de la place Henri-IV et de la rue du Général-Leclerc, avec le cinéma d’un côté et les immeubles d’habitation et commerces de l’autre.

Le maire a rappelé qu’il avait été obligé de déclarer en péril une partie des bâtiments et que, face à l’inertie des propriétaires, la Ville avait dû intervenir pour préserver la sécurité. Des contreforts ont été posés en janvier 2020, pour un coût de 36 000 euros pour le montage et 7 000 euros pour la location, frais que les propriétaires devront rembourser.

Jean-François Copé déclare : « Maintenant que la question de sécurité est traitée, il va falloir penser à l’avenir. Une étude va être lancée afin de trouver une programmation urbaine et architecturale qui tiendra compte du patrimoine historique environnant. Nous allons procéder à une déclaration d’utilité publique de façon à prendre la maîtrise foncière complète du projet. Le cinéma n’est pas concerné par cette déclaration. Le dossier sera soumis au conseil municipal avant l’été. »

Jardin des Trinitaires

Un projet a été élaboré qui va s’insérer dans le plan de végétalisation de la ville. Le jardin redeviendra ce qu’il fut auparavant, un lieu digne, familial, avec animation et petite restauration. Le site sera entièrement sécurisé et il deviendra un endroit idéal de rassemblement pour les Meldois. Le chantier est prévu pour durer à peu près deux ans. 

Ville fleurie

Jean-François Copé a ensuite informé le conseil qu’il avait été contacté par la présidence du comité des Villes et Villages fleuris de France. On sait l’importance que la ville attache à son fleurissement : elle possède déjà quatre fleurs et vise la fleur d’or, récompense la plus élevée en ce domaine. L’association des Villes et Villages fleuris a demandé à la Ville si elle pourrait recevoir son congrès national en mars 2022. La réponse est bien entendu positive et le maire s’est engagé à faire en sorte que la ville soit particulièrement accueillante.

Hôtel particulier 

Deux points de l’ordre du jour concernaient les immeubles 21 et 23 de la rue du Général-Leclerc. L’un deux est un hôtel particulier de la fin du XVIIe, début du XVIIIe siècle, dont la propriétaire, Madame Villeneuve, a fait donation à la Ville, lui demandant de ne pas faire de transformation ayant pour objet de créer plusieurs lots à usage d’habitation ou commercial.

Jean-François Copé a présenté le projet dont la réalisation a été confiée à la SEM « Meaux Habitat ». L’immeuble est en très mauvais état et la réparation envisagée a pour intérêt de préserver l’unité et l’unicité architecturale du bien et en même temps de donner des activités qui servent l’intérêt général des Meldois. Il s’agit d’y créer un espace de co-working, activité qui manque actuellement à la ville de Meaux, un club enfants et un espace pour l’accompagnement des femmes victimes de violences.

André Moukhine-Fortier, conseiller d’opposition, s’est vivement élevé contre le projet qui, pour lui, dénature l’immeuble et la volonté de la donatrice. Il a demandé à ce que le vote soit remis à « plus tard » de façon à prendre le temps de la réflexion et de consulter des historiens meldois. Jean-François Copé lui a rétorqué que la propriétaire était décédée en 2017 et que le temps de la réflexion avait été pris depuis ; que « Madame Villeneuve voulait surtout éviter que son immeuble soit vendu à l’encan et racheté par un promoteur qui l’aurait rasé pour faire de nouvelles constructions » ; que le projet permettait de réhabiliter l’immeuble avec un volet culturel, un volet social et un volet entrepreneurial qui ne contredisent pas les volontés de la donatrice.