Jossigny ► La morgue saturée, les corps sont conservés dans des camions frigorifiques

 

Des camions frigorifiques stationnent 24h/24 à proximité de l’entrée de la morgue de l’hôpital de Jossigny. En milieu de semaine, deux camions sont arrivés et, depuis ce matin, vendredi 3 avril, les corps de victimes du coronavirus commencent à s’y entasser, faute de place dans la chambre mortuaire de l’établissement.

Deux camions frigorifiques autonomes, fonctionnant au fuel ou à l’électricité, sont arrivés cette semaine pour désengorger la morgue du Grand Hôpital de l’Est francilien, à Jossigny.

Depuis ce matin, les corps de malades décédés du Covid-19 y sont déposés, avant même que les techniciens n’aient eu le temps d’aménager les camions de casiers pour les recevoir. « Les choses vont tellement vite et on doit pouvoir mettre les corps quelque part » commente un personnel soignant.

Les corps attendront là leur orientation et prise en charge par les pompes funèbres, afin d’être inhumés ou incinérés, selon les volontés des familles. 

Le pic de la pandémie étant annoncé à partir de lundi 6 avril, d’autres remorques frigorifiques sont attendues dans les hôpitaux de la région, à Meaux et Coulommiers.

La France n’avait pas connu une telle mesure depuis la canicule meurtrière de 2003. 

Un entrepôt du marché de Rungis (Val-de-Marne), à l’écart de l’activité du marché, a également été réquisitionné, mercredi, par la préfecture pour être aménagé en morgue. Le lieu est opérationnel depuis ce matin.