Bailly-Romainvilliers ► Le projet de la plaine Lilandry s’invite dans le débat municipal

La cession de la plaine Lilandry à la ville de Bailly-Romainvilliers par la commune voisine, Coutevroult, et les projets d’aménagement de celle-ci ont fait l’objet de vifs débats par tracts interposés entre le maire sortant, Anne Gbiorczyk , et le sénateur Arnaud de Belenet, son prédécesseur et rival pour les élections municipales. Anne Gbiorczyk a souhaité « rétablir la vérité », lundi 17 février. 

La cession de la plaine Lilandry serait l’une des raisons de la candidature d’Arnaud de Belenet aux municipales. Dans sa lettre de candidature, le sénateur et maire de Bailly jusqu’en 2017 écrit : « Aucun candidat actuel ne semble conscient de l’enjeu crucial de cette campagne : la construction de milliers de logements qui a été rendue possible par le maire sortant sans réflexion ni contrepartie ». Arnaud de Belenet estime que « Bailly n’a pas les moyens financiers, humains, fonctionnels, de rendre possible l’arrivée de sept mille cinq cents habitants supplémentaires. »

Anne Gbiorczyk précise : « la parcelle était sous convention Disney et celle-ci avait en effet prévu la construction de mille logements et du développement économique. » La cession du terrain sans contrepartie, le 27 mai 2019, l’a fait sortir du périmètre de Disney. Anne Gbiorcyzk détaille  : « Des négociations ont permis de réviser la convention. Les mille logements prévus vont être récupérés par les villes de Serris et Chessy et les soixante-douze hectares de la plaine Lilandry sortis du périmètre Disney seront développés dans un cadre proche du droit commun. » Le site reste, selon le maire, destiné à être aménagé et l’Etat veut privilégier un développement concerté en lieu et place d’un programme imposé. Les programmes à développer dans le périmètre seront alors définis en concertation avec EpaFrance, le propriétaire, et les élus de l’agglomération. Ainsi, le terrain pourrait être, toujours selon le maire, un « lieu d’accueil de nouveaux habitants judicieusement dimensionné », « un lieu de continuités paysagères et écologiques » ou encore « une charnière des liaisons routières, de transports en commun et de circulations douces ».  

Le maire fait remarquer « l’excellente solidarité et la bonne entente » entre tous les maires de Val d’Europe agglomération » et insiste : « Tout développement devra s’insérer dans une stratégie communautaire du Val d’Europe et le calendrier d’engagement des logements devra être corrélé à la libération des capacités d’accueil dans les équipements, en particulier les écoles. »  Anne Gbiorczyk répond à son adversaire : « Le développement de Bailly est prévu depuis 1987. Faire peur aux habitants en leur disant que la ville va se développer n’a aucun sens. Il a toujours été prévu à terme qu’il y ait entre douze mille et quatorze mille habitants. » Elle rappelle que son prédécesseur a été « le seul à voter contre la nouvelle délimitation communale au conseil départemental » : « Il s’agit pourtant d’un projet qu’il voulait réaliser il y a quelques années. »  

Face aux arguments de son adversaire sur la dévaluation des biens immobiliers, Anne Gbiorczyk assure : « Selon les notaires du Grand Paris, le prix moyen de vente d’un pavillon à Bailly a progressé en un an de plus de 20%. Ce n’est pas honnête de faire peur aux habitants. Arnaud de Belenet n’a pas le monopole de l’intelligence et de l’honnêteté. » 

 

 

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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