Dammartin-en-Goële ► Michel Dutruge : « Il est nécessaire de rétablir quelques vérités »

Michel Dutruge, le maire de Dammartin-en-Goële, et son équipe ont convié les Dammartinois à une réunion publique, mercredi 29 janvier.

Michel Dutruge, candidat à sa propre succession, a dressé l’état des lieux à son arrivée à la mairie en 2014 et a fait le bilan du travail accompli. Il a déclaré en ouverture de la réunion : « Il y a eu beaucoup de désinformation et il est nécessaire de rétablir quelques vérités. »

Il a d’abord rappelé que la commune a appartenu à deux groupements : d’abord la communauté de communes de Plaines et mont de France jusqu’en 2013, puis la communauté d’agglomération de Roissy Pays de France sur décision gouvernementale. « On a toujours pas compris ce qu’il y avait de commun entre des communes comme les nôtres, petites et rurales, et des grosses communes du Val-d’Oise, département très urbanisé, comme Garches, Sarcelles ou Roissy. Il a fallu trois ans pour définir quelles seraient les compétences transférées à la communauté d’agglomération et celles qui resteraient aux communes. Par contre, la Carpf est puissante, notamment grâce à la taxe d’aéroport de Roissy et nous avons bénéficié de subventions. »

Il a ensuite fait le bilan de son mandat sur le plan financier : « Quand nous sommes arrivés à la mairie, le compte administratif faisait apparaitre un fond de roulement négatif de570 000 €. C’est comme si vous aviez un découvert de 570 000 €. Il y avait un déficit d’investissement de 1,4 M d’euros et une ligne de trésorerie de 1,5 M d’euros à rembourser. De plus, les dotations de l’Etat n’ont pas cessé de diminuer, mais heureusement, en 2018, Dammartin a franchi le cap des 10 000 habitants, ce qui permet de toucher une dotation plus importante. Mais les 10 000 habitants sont là, il faut plus de place dans les crèches, plus d’animateurs etc… Malgré cela, comme nous nous y étions engagés, la fiscalité n’a pas augmenté. Le budget annuel de fonctionnement est de 10 M d’euros et nous avons investi 20 M d’euros en 6 ans. La dette de la ville était de 7 123 392 € en 2014, elle est de 6  601 306 en 2019, soit un désendettement de 7,3%. La dette par habitant est maintenant de 659 €, alors que la moyenne nationale est de 847 € ».

Un autre sujet sensible est l’urbanisme. Michel Dutruge explique : « Nous sommes dans l’obligation de respecter la loi SRU. En 2015, j’ai reçu une belle lettre du préfet qui me disait que j’étais assujetti à faire des logements sociaux et qu’il m’en manquait 537. Nous avons donc eu une amende de 66 000 € en 2015, 96 000 en 2016 et 126 000 en 2017. »

Gérard Stemmer, conseiller municipal, est spécialement chargé des relations avec l’aéroport de Roissy. L’extrémité de la piste nord se trouve à 9 km de Dammartin, qui est heureusement décalé de l’axe de 2,5 km.  Il constate : « Les rapports entre les communes du nord Seine-et-Marne et l’aéroport ont toujours été très tendus ou inexistants. Par contre, du côté du Val-d’Oise, c’était le contraire. On a créé une relation avec l’aéroport et je suis convaincu qu’il faut absolument la conserver. Dammartin ne touchait rien de l’aéroport, maintenant il y a une répartition en fonction du nombre d’habitants. Nous participons à la commission consultative sur l’environnement avec toutes les associations riveraines et je ne rate jamais, sauf empêchement majeur, une réunion de l’association Villes-Aéroports qui se réunit à l’Assemblée nationale. J’en suis maintenant membre du conseil d’administration. Il faut bien entendu rester très vigilant avec la construction du terminal T4 qui va porter d’ici vingt ans, le nombre de mouvements (décollages et atterrissages) par jour de1 300 à 1 800. Par contre, ce sont près de  40 000 emplois qui devraient être créés. »

Thierry Chevalier, adjoint au maire au développement économique et à la vie locale, a mis en avant la création du Gesap, groupement des entreprises de la zone d’activité : « C’est triste à dire, quand il y a eu l’affaire des frères Kouachi, les entreprises se sont rendu compte qu’elles ne se connaissaient pas. Elles étaient les unes à côté des autres, sans moyen de communiquer. On a donc créé ce groupe où elles se rencontrent régulièrement. »