Bailly-Romainvilliers ► Municipales : le maire, Anne Gbiorczyk, se lance dans la campagne 

Le maire de Bailly-Romainvilliers, Anne Gbiorczyk, ne saisira pas la main tendue par son ancien directeur de cabinet, candidat lui aussi aux élections municipales. Vendredi 19 juillet, elle a annoncé l’orientation qu’elle allait donner à sa campagne. 

Anne Gbiorcyk a mis quelques jours pour accuser le coup et décider de se présenter aux élections municipales de mars 2020 où elle sera opposée à Pierre-Louis Magnani, son ex-collaborateur (relire notre article). Le maire confie : « Tout a été préparé lors de réunions avec Arnaud de Belenet auxquelles je n’ai pas été conviée. Dès l’annonce de sa candidature, j’ai reçu le soutien d’habitants, de membres d’associations et des élus. C’est désormais derrière moi, je veux passer à autre chose. C’est parti, on est dans la campagne ». L’élue souhaite que Bailly reste en dehors de la « politique politicienne » pratique qui, elle le rappelle, a « toujours été dénoncée par Arnaud de Belenet, lui-même ». 

Le maire parle désormais de sa relation avec son prédécesseur et de son ex-directeur de cabinet comme d’une « rupture de confiance » : « J’ai rejoint la liste d’Arnaud de Belenet en 2005, devenue adjointe au maire en 2008, première adjointe en 2014 puis maire en 2017 avec son soutien ». 

La liste qu’elle mènera sera « sans étiquette » et composée des « forces vives de la commune ». Lorsque son concurrent annonce avoir le soutien de la quasi-totalité de la majorité municipale, Anne Gbiorcyk prévient : « Chacun est libre de s’engager avec qui il veut. En attendant, ils sont toujours engagés avec moi et nous faisons partie de la même équipe municipale ». Le maire ne souhaite pas une campagne « agressive » : « Les habitants ne méritent pas de se retrouver au milieu d’une querelle de personnes ». 

La candidate à sa propre succession veut rester un maire proche de ses administrés et du territoire : « Il y a tellement d’enjeux dans le domaine de l’intercommunalité ou venant de la révision de la convention Disney ». Le programme va être construit avec les habitants et fera fi des consignes des partis politiques. « La République En Marche a jeté son dévolu sur Bailly, mais on n’en a pas besoin ici, dans une commune de huit mille habitants. On doit travailler avec tous les acteurs de la commune», insiste le maire. Le développement durable, la fin du réaménagement du centre-ville, les commerces, les associations, la qualité de vie seront les principaux axes de réflexion. Le bilan du maire pourrait ne se résumer avec qu’un seul indicateur, celui de l’immobilier qui montre que la commune « plaît » : « Un bien au juste prix peut se vendre en quelques jours à peine »

Durant la campagne, Anne Gbiorcyk mettra en avant son expérience d’élue et dans le domaine associatif : « J’habite à Bailly depuis vingt-cinq ans, je connais le territoire et j’ai été présidente de l’association des parents d’élèves avant qu’Arnaud de Belenet me demande de rejoindre sa liste. J’ai également été la présidente-fondatrice de l’association Les Coccinelles qui propose des fêtes pour les enfants de Bailly et je suis la présidente départementale du mouvement Familles Rurales ». Elle se définit d’ailleurs comme une « professionnelle de l’engagement ».

 

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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