Chelles ► Lycée Gaston-Bachelard : les professeurs ont protesté contre la réforme Blanquer

Les professeurs du lycée Gaston-Bachelard de Chelles ont protesté contre la réforme Blanquer, mardi 12 février. Ils ont mené l’opération « La Nuit au lycée ».

Les professeurs ont choisi une autre forme d’action qu’une grève de l’enseignement en journée. L’opération La Nuit au lycée consistait à une soirée d’occupation du lycée, mardi, en essayant d’y associer les parents d’élèves.

L’administration de l’établissement a été prévenue et s’est occupée des problèmes de sécurité. L’action des professeurs du lycée Bachelard de Chelles s’inscrit dans un mouvement national et académique, la « Nuit des lycées »  à l’appel du SNES, syndicat national des enseignements du second degré, majoritaire dans l’académie de Créteil.

Les syndicats de parents d’élèves n’ont pas réagi localement, mais la FCPE a demandé un moratoire de la réforme Blanquer.

La réforme accroit les inégalités

Aude, professeur de mathématiques, Keitoum, professeur d’économie, Jean-Claude, professeur d’allemand, Gabriel, professeur d’histoire-géographie, Bertrand, professeur de français, déclarent : «  La réforme Blanquer accroît les inégalités territoriale en instaurant le contrôle continu pour le tronc commun du bac. Avant, le bac était passé par tous les lycées en juin et les copies corrigées par des professeurs qui n’ont pas les élèves en cours. Avec la réforme, les épreuves ne seront plus exactement les mêmes et le diplôme sera attaché à l’établissement, avec le risque qu’un bac obtenu à Bachelard soit moins coté qu’un bac obtenu à Henri-IV, à Paris ».

Le problème des spécialités se pose également. L’enseignement a été en effet organisé autour d’un tronc commun et les élèves doivent, en première, choisir trois spécialités. Bertrand explique : « Ce système accroît les inégalités entre établissements et les inégalités territoriales : le lycée Bachelard est bien pourvu puisqu’il propose douze spécialités sur quinze, mais ce n’est pas le cas du lycée Jehan de Chelles qui n’en propose que sept. Si un élève choisit une spécialité qui n’est pas enseignée dans le lycée le plus proche, cala ne pose pas de problème dans les grandes villes, mais à la campagne, l’éloignement devient un obstacle ».

Le mouvement de protestation s’est propagé aux écoles élémentaires et aux collèges de Chelles. 90% de grévistes ont été annoncés dans le primaire.

 

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