Paris-Vallée de la Marne ► Soupçonné d’avoir détourné des fonds, Jean-Pierre Noyelles répond à ceux qui veulent le traduire en justice

Jean-Pierre Noyelles, ancien président de la Communauté d’agglomération Marne-et-Chantereine et ancien maire de Vaires-sur-Marne, met les choses au point et annonce vouloir porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » dans un communiqué du vendredi 21 décembre, qu’il a intitulé « Paris-Vallée de la Marne : calomnie et malhonnêteté à tous les étages ».

Jean-Pierre Noyelles écrit : « Hier, la communauté d’agglomération Paris–Vallée de la Marne a autorisé son président à ester en justice à mon encontre concernant un supposé détournement de fonds lorsque je dirigeais l’ancienne Commuanuté d’agglomération Marne et Chantereine (CAMC). Je ne peux que m’insurger devant cette décision étrange, tardive et surtout calomnieuse.

Décision étrange d’abord sur la forme, il est surprenant que cette décision intervienne après une tentative avortée de chantage et d’extorsion de fond de la part du président Miguel – écrits à l’appui – envers les anciennes communes de Marne et Chantereine. Ce dernier s’est étonné que l’Etat lui demande le remboursement d’une subvention versée au titre de la construction de la médiathèque de Vaires-sur-Marne, que l’agglomération refuse à ma ville depuis des années, et a donc exigé des communes de Chelles, Vaires-sur-Marne, Courtry et Brou-sur-Chantereine de rembourser cette subvention (par des baisses de dotations de l’agglomération) sinon il porterait plainte à mon encontre ! Les maires concernés avaient reçu cette menace le jeudi 29 novembre et devaient donner leur accord avant le lundi 3 décembre. Nul doute que le procureur de la République sera intéressé par ces méthodes « italiennes ».

Décision étrange sur le fond aussi, le président Miguel m’impute une mauvaise gestion de la CAMC (que je n’ai dirigée que 18 mois !) qui viendrait expliquer la situation financière de l’actuelle communauté Paris–Vallée de la Marne. La vérité, c’est que la gauche se focalise sur la gestion de Marne et Chantereine pour ne surtout pas parler de celle du Val-Maubuée (la communauté d’agglomération la plus endettée de France avec ses millions d’emprunts toxiques). A ce titre, elle avait déjà tenté le coup en refusant de voter le compte administratif de l’ex-CAMC en 2016 afin que la Cour des comptes l’examine. Manque de chance pour le président, la cour avait validé ces comptes et donc les décisions budgétaires prises !

Décision tardive car cela fait des années que le Président Miguel sait que cette subvention perçue pour la médiathèque de Vaires-sur-Marne doit être remboursée puisqu’il refuse catégoriquement de la construire. Quand on est un élu responsable depuis plusieurs années, la moindre des choses est d’assumer ses décisions et pas de blâmer les autres pour les conséquences de celles-ci.

Décision calomnieuse enfin car il m’accuse de détournement de fonds. De quoi s’agit-il réellement ? Lorsque la CAMC a perçu la subvention de la médiathèque de Vaires-sur-Marne, la question s’est posée de savoir si nous devions l’inscrire sur notre budget de fonctionnement ou d’investissement. J’ai donc demandé son avis à la personne la plus compétente, à savoir le trésorier public. Ce dernier a indiqué que nous devions inscrire cette subvention en fonctionnement. Lors du contrôle de légalité, la préfecture a d’ailleurs validé cette démarche. En parallèle, comme chaque année, la CAMC a versé une dotation de solidarité à toutes les communes membres, comme elle y était contractuellement contrainte depuis plusieurs années. Aujourd’hui, Paul Miguel, alors qu’il possède les écrits du trésorier, m’accuse d’avoir pris la mauvaise décision en imputant cette subvention en fonctionnement et d’avoir détourné cet argent en versant cette dotation de solidarité, que nous avions, de toute façon, les moyens de verser.

Détournement de fond, le mot est fort, surtout dans un contexte de perpétuelle défiance des Français envers leurs élus. En proférant cette accusation à mon encontre, la communauté d’agglomération Paris – Vallée de la Marne et son président mettent en cause ma probité et mon honneur. Ce dernier a eu la décence de préciser qu’il n’y avait bien évidemment pas eu d’enrichissement personnel mais, soyons clairs, lorsque la presse titrera sur cette histoire, beaucoup de personnes ne s’arrêteront qu’au titre de l’article « Jean-Pierre Noyelles accusé de détournement de fonds ». Je n’ai ni acheté de riad à Marrakech ni déboursé des milliers d’euros de frais de bouche ou autres, j’ai pris une décision, en tant que président d’agglomération, que j’ai fait valider par les services de l’Etat et sur laquelle la Cour des comptes n’a rien trouvé à redire. Je ne me laisserai pas intimidé par des méthodes qui relèvent d’un autre âge.

Je déposerai donc plainte dans les prochains jours pour dénonciation calomnieuse et j’informerai, par écrit, le Procureur de la République et la Préfecture de Seine-et-Marne des méthodes de la communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne ».

Le point numéro 69 de l’ordre du jour

Les membres du conseil communautaire de la CAPVM se sont réunis jeudi 20 décembre, à Torcy. L’ordre du jour recensait 69 points et le dernier indiquait « Autorisation donnée au président pour ester en justice en matière et se constituer partie civile ». Jean-Pierre Noyelles est 2e vice-président de la CAPVM. Il a en charge le tourisme et l’événementiel.