Meaux  ► Terzéo : trois cents personnes ont manifesté devant la mairie et la sous-préfecture [Diaporama]

Trois cents personnes se sont réunies devant la mairie de Meaux, samedi 15 décembre, pour exprimer, une fois de plus, leur opposition au projet Terzéo.

Les représentants ont été reçus à la mairie par Jean-François Parigi, député de la circonscription, et Régis Sarrazin, vice-président de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux. Les manifestants, dont de nombreux élus locaux, ont ensuite rejoint la sous-préfecture, fermée samedi matin.

Asterio Fernandez, président de l’association Marne, a déclaré sur le parvis de la sous-préfecture : « Le sous-préfet refuse de nous recevoir et nous savons bien que la sous-préfecture est fermée aujourd’hui. Mais les murs ont des oreilles et nous serons entendus ». Il a ensuite lu la motion destinée à la préfecture de Seine-et-Marne, indiquant que « le rapport d’instruction présenté le 13 décembre est un copié-collé des conclusions de la société Terzéo, sans aucune analyse critique  de la part des services de l’Etat… Nous vous demandons de prolonger l’instruction, pas pour masquer la pollution actuelle du site et éviter des contentieux avec Terzéo, mais en imposant les études complètes et manquantes par des organismes indépendants comme la préfecture l’avait imposé pour la réhabilitation des bassins écologiques de Lieusaint ». La motion ayant été approuvée à l’unanimité sera adressée au préfet.

La manifestation s’est ensuite dispersée sans le moindre incident.

Une opposition des élus et des habitants

Une pétition a recueilli cent mille signatures, et les élus des vingt-et-une communes concernées, représentant plus de cent deux mille habitants, se sont prononcés unanimement contre le projet. Jean-Marc Boularand, premier adjoint au maire d’Esbly, craint beaucoup pour l’eau et les sources qui sont nombreuses dans sa commune. Il déclare : « Je suis aussi inquiet à cause de l’accroissement du trafic des poids lourds. On nous promet qu’ils contourneront la ville par la RN 3, mais je n’y crois que modérément ».

Les opposants au projet sont décidés à lutter jusqu’au bout et prédisent que cette affaire sera portée devant la justice européenne.