Vaires-sur-Marne ► Malgré des ressources en baisse, la Ville prévoit 5,92 millions d’euros d’investissements

Dans un communiqué adressé à la rentrée aux habitants, le maire de Vaires-sur-Marne, Isabelle Recio, a expliqué pourquoi la hausse des impôts locaux était inévitable. Elle affirme cependant vouloir garder ses priorités en matière de dépenses, « pour maintenir la qualité de vie à Vaires-sur-Marne ».

A dix-huit mois des échéances municipales, Isabelle Recio a souhaité faire un point sur la situation de la commune. « Nous avons malheureusement été contraints d’augmenter nos taux d’imposition. Cela fait partie des choix que de nombreux élus sont amenés à faire dans l’intérêt public. La taxe d’habitation est passée de 19,37 % à 22,28 % et la taxe foncière de 19,96 % à 22,95 %. Ces taux n’avaient pas été modifiés depuis 2005. A partir de 2008, alors que l’étau se resserrait, nous avions fait un choix politique : faire des économies plutôt que d’augmenter les impôts » justifie-t-elle.

Hausse des impôts : un choix difficile mais nécessaire

Pour le maire, l’augmentation des impôts locaux était inéluctable, d’autant que la commune a récupéré des compétences de l’agglo, comme celles de la voirie et de l’éclairage public : « Les principales dotations de l’État sont en baisse constante depuis 2014 et nos revenus ont ainsi diminué de 1,3 million d’euros. Fin 2017, nous avons eu les résultats d’un audit financier, qui a confirmé nos craintes. Faire encore plus d’économies remettrait en cause, soit la qualité des services, soit le maintien pur et simple de ces services ».

Elle ne cache pas non plus sa crainte quant à la suppression de la taxe d’habitation, programmée par le gouvernement d’ici 2020 pour tous les foyers, même si ce dernier s’est engagé à compenser la perte de revenus pour les communes à l’euro près.

« La situation ne remet pas en cause

les investissements »

Cette année, il manquait un million d’euros pour équilibrer le budget communal. La construction de la salle des fêtes, évaluée à six millions d’euros, a donc dû être reportée. Mais, pour la municipalité, la situation ne remet pas en cause la programmation des investissements car c’est surtout le budget de fonctionnement qui reste problématique.

La répartition
  • Pour 1,4 million, entretien des bâtiments municipaux, de la voirie, des espaces verts et sécurisation des groupes scolaires
  • Pour 1,2 million, aménagement d’une nouvelle structure de tennis couverts « car la bulle actuelle est énergivore et n’est plus conforme aux normes de sécurité ».
  • Pour 850 000 euros, rénovation du pavillon Louis XIII pour son ouverture au public
  • Pour 800 000 euros, réfection de l’avenue Henri-Barbussse
  • Pour 515 000 euros, acquisition du terrain situé allée Marcel-Paul, ex-site EDF, en vue d’y étendre le centre technique municipal et d’y construire la future salle des fêtes. « Contrairement à ce qui a été dit, il n’a jamais été question d’y implanter une aire d’accueil pour les gens du voyage. La préfecture prévoyait un autre site, mais j’ai âprement défendu la ville afin de ne pas nous faire imposer une telle installation » précise Isabelle Recio.
  • Pour 350 000 euros, rénovation de l’éclairage public
  • Pour 337 000 euros, mise en œuvre de la troisième phase de rénovation de la rue Louis-Bectard
  • Pour 155 000 euros, réfection des toitures de plusieurs bâtiments municipaux
  • Pour 126 000 euros, création d’aires de jeux pour enfants et réaménagement du jardin de la résidence des Mésanges.

Enfin, la municipalité maintiendra ses subventions aux associations, soit une enveloppe globale de 185 000 euros.