Pomponne ► Le camp de Roms sous l’échangeur A 104 s’étend à vue d’œil

Le camp de Roms, dressé en novembre dernier sous les piliers de l’échangeur de l’autoroute A104 à Pomponne, prend de l’ampleur. Les habitants à proximité se plaignant : point sur la situation, samedi 10 février.

Installés à l’entrée de la ville, ils seraient environ soixante-dix à y vivre et toujours plus nombreux, constatent les riverains. De la fumée s’échappe des baraquements en tôle ondulée. Des enfants jouent, les pieds dans la boue dans l’allée centrale. Deux camionnettes blanches stationnent l’une derrière l’autre sur le bord de la nationale. Angèle, retraitée et Pomponnaise depuis quarante ans, reconnaît : « Ça pose des problèmes de sécurité routière. Les fourgons, garés sur la bande d’arrêt d’urgence, cachent la visibilité quand ils ne bifurquent pas au dernier moment pour entrer dans le camp ». Le constat est le même pour une riveraine qui réside à quelques mètres : « Dans le virage, les voitures arrivent à 70 km/h et des Roms traversent la route. Un jour, il arrivera un accident. C’est d’autant plus dramatique qu’il y a des enfants ». Des discussions sont d’ailleurs en cours en mairie pour pouvoir scolariser ces derniers .

A une centaine de mètres, un motard de l’éco-résidence des Bois de la Marne confie : « Chaque jour, les Roms du camp viennent fouiller nos poubelles, certainement pour s’habiller et se nourrir. Depuis leur arrivée en novembre, j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus ». Sandrine, qui passe devant le campement tous les soirs en voiture en revenant du travail, constate à son tour : « On les voit pousser à bout de bras des vélos et des poussettes chargés de planches et de sacs le long de la nationale et pas toujours sur le trottoir. Ils vont jusqu’à Thorigny-sur-Marne comme ça ».

Plusieurs fois confronté au problème par le passé, le maire de la commune, Roland Harlé, avoue « son impuissance à le régler sans l’aide de l’Etat », d’autant que la période hivernale interdit toute expulsion jusqu’au 31 mars.