Othis ► Dossiers brûlants et patates chaudes : la commune invite à « résister »

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RN2 surchargée, trajets en train interminables, raréfaction des médecins, incertitude sur la gare du Mesnil-Amelot… les dossiers brûlants, ceux qui passent de mains en mains comme des patates chaudes ou que l’Etat essaye d’enterrer ne manquent pas et Bernard Corneille, le maire d’Othis, n’a pas hésité à tous les passer en revue, vendredi 26 janvier, lors des vœux de la municipalité.

Parmi les dossiers les plus récents, figure l’annonce de la suppression de la gare du Mesnil-Amelot. Les élus d’Othis et leur maire, Bernard Corneille, également conseiller départemental, ont choisi le camp de la résistance. Lors de son discours, Bernard Corneille a déclaré : « Avec les communes de l’intercommunalité Plaines et monts de France et celles de Roissy-Pays de France, nous sommes entrés en résistance pour conserver la ligne 17 du métro du Grand Paris Express. La ligne est actée, décidée mais des intentions gouvernementales voudraient reporter aux calendes grecques, c’est-à-dire plus sûrement enterrer. On y a cru puisque c’était fermement décidé. Cependant si on lit le rapport de la cour des comptes, c’est la chronique d’une mort annoncée. Oui, nous avons besoin de la ligne 17, nous avons besoin d’une gare en Seine-et-Marne ».

Bernard Corneille a également dénoncé les problèmes sur la N2 et dans les trains : « Les usagers des transports en commun, les automobilistes qui galèrent sur la Nationale 2, les autoroutes A3 et A1 pour aller travailler, en ont assez. Assez des trajets en train interminables et souvent perturbés. Assez du temps passé dans les bouchons matin et soir. Oui, assez, ça suffit ! Notre territoire est un éternel laissé pour compte ». Le maire a également évoqué les courriers envoyés aux pouvoirs publics et le collectif qui s’est mis en place pour fluidifier la N2.

La seule solution : résister

C’est en citant des extraits de chansons de Barbara, Johnny Hallyday, France Gall ou encore Jean-Jacques Goldman, que Bernard Corneille a invité les administrés à « résister » : « Barbara disait que la chanson est dans le quotidien de chacun. C’est tellement vrai. ‘Résiste, prouve que tu existes’ disait France Gall alors que Johnny Hallyday chantait qu’il fallait « vivre pour le meilleur ». Le temps est venu de faire nôtre le slogan de mai 68 ‘Soyons réalistes, demandons l’impossible’ parce que tout, autour de nous, exige de choisir une autre voie mais pas une voie de garage. Il faut ‘changer la vie’ chantait Jean-Jacques Goldman. Changer la vie c’est ne plus sacrifier la jeunesse. C’est mettre en place un système éducatif efficace au lieu d’empiler les réformes. C’est offrir des perspectives d’avenir et non des CDD et des années d’interim, de chômage et de RSA ».

Pour conclure, le maire a invité à « chercher le bonheur partout et à refuser ce monde égoïste ». Entouré de son conseil municipal, Bernard Corneille a déclaré que la quête du bonheur, de la qualité de vie, que l’espoir et l’humanisme seraient sa feuille de route pour 2018.