Othis ► Les potirons ont été tirés au sort par les jardiniers

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Potirons, potimarrons et courges ont été récoltés et sélectionnés par les responsables des jardins familiaux à Othis. Samedi 21 octobre, après un tirage au sort, les utilisateurs des parcelles se sont partagés les plus beaux fruits.

A Beaumarchais, après une longue route bordée de champs immenses, se trouvent les jardins familiaux. Jean Dominguez, conseiller municipal, explique : « Il y a trente parcelles communales, dont huit réservées au centre communal d’action sociale. Les autres parcelles sont louées à l’année à des particuliers. Ceux-ci y cultivent des légumes, des fleurs et bien sûr des potirons, des potimarrons, des courges ».

Après avoir cueilli les plus gros légumes, les jardiniers les ont classés et numérotés : « Le tirage au sort va permettre de se répartir les produits mais surtout d’échanger avec tous les autres propriétaires. C’est un moment de partage dans tous les sens du terme » raconte Daniel Caboche, propriétaire de la parcelle « numéro un ».

Un gros travail d’équipe

Courges butternut, délicat Moretti, bernettines ou courges olive : certains jardiniers comme Joselito Agnassia et Emilien Minidoque sont passés maîtres dans les variétés de légumes. Selon eux, il ne suffit pas d’avoir un terrain et de la bonne terre pour avoir une bonne récolte : « Il n’y a pas de secret : si on veut avoir de beaux légumes, il faut s’en occuper régulièrement. C’est énormément de travail » confie Emilien, venu avec tous les membres de sa famille pour leur montrer son oeuvre. « Je viens tous les jours, j’en ai besoin, c’est une vraie thérapie » plaisante Joselito.

Cependant le travail ne fait pas tout : « Il faut aussi avoir une bonne saison. Trop de pluie, les tomates meurent, pas assez de pluie, on est envahi par les rats qui viennent chercher de l’eau dans les légumes. Cette année, j’ai récolté de tout : carottes, tomates, radis, ail, betterave, petits pois » ajoute Nathan Berthelot.

Au jardin familial, chacun a son rôle. Il y a ceux qui arrosent et qui défrichent, et ceux qui chassent les nuisibles pour protéger les récoltes des copains. « J’aime la chasse, mais la chasse utile comme celle des corbeaux, des renards, des pigeons, des lapins et des sangliers. Ce sont de vraies plaies pour les jardiniers, ils peuvent faire de gros dégâts » commente Jean-Pierre Costes.

Une idée pratique pour des terrains en friche

Les jardins familiaux remportent un réel succès à Othis : « C’était un peu dommage de voir cette bonne terre gâchée. Du coup, on a débordé un peu de nos parcelles pour faire d’autres cultures comme les pommes de terre et les topinambours qui exigent beaucoup d’espace » dévoile Emilien. Le plaisir de jardiner et d’être au vert explique que les particuliers n’hésitent pas à nettoyer, labourer et entretenir aussi les terres en friche autour des jardins familiaux.