Marne et Gondoire ► La communauté d’agglomération élabore ses projets « sainement »

Le ROB, (Rapport d’orientation budgétaire) a réclamé toute l’attention des élus à Rentilly lors du dernier conseil communautaire. Pour eux, la structure budgétaire est saine et leurs projets peuvent s’y appuyer.

Pierrette Munier, vice-présidente de Marne-et-Gondoire et première adjointe au maire de Chanteloup-en-Brie, a exposé les grandes lignes du ROB, lundi 6 mars, ainsi que les propositions pour 2017. Ainsi, le taux de la CFE (Cotisation foncière des entreprises) est maintenu à 28,81 %. Pour la 7e année consécutive, la taxe d’habitation (part de l’intercommunalité) restera à 7,91 %. Sur ce poste, l’agglo devrait percevoir en 137,1 millions d’euros, soit + 1,6 % par rapport à 2016.

Marne-et-Gondoire regroupe dix-huit communes, soit 96 268 habitants. Sa politique s’articule autour de six grands thèmes : valoriser l’environnement, structurer les déplacements, mutualiser les services, favoriser le développement économique, répondre à la demande de logements et élaborer un projet de territoire.

Une gestion saine et une dette faible

« La structure budgétaire, malgré tous nos projets ambitieux et un désengagement extrêmement fort de l’État, est restée totalement saine. Le niveau d’endettement, 18 millions d’euros, est même très faible et l’on doit investir car on en a besoin » résume Jean-Paul Michel, président de la CAMG. Il souhaite qu’elle accélère ses investissements pour être en adéquation avec les projets déjà arrêtés. « Notre capacité d’autofinancement est forte parce que l’on peut emprunter. L’objectif est, dès cette année, d’augmenter notre part de réalisations sur le budget primitif et le compte administratif ». Au niveau des dépenses de fonctionnement, la masse salariale passe cette année de 9,6 millions d’euros à 10,2 millions.

Poursuivre les investissements

Parmi les travaux, sont programmés la réhabilitation de la ZAC de Lagny-Saint-Thibault, la sécurisation de la ZAE Gustave-Eiffel (Bussy-Saint-Georges), la création de réseaux d’eaux pluviales, la réalisation du parc du Mont-Évrin (Montévrain), la participation à la construction de logements sociaux, l’aménagement des bords de Marne à Thorigny et Dampmart, la construction de la passerelle Chessy-Dampmart. « Malgré les contraintes, nous avons globalement un projet positif qui est dans les aspirations d’un intérêt général bien marqué » observe Thibaud Guillemet, maire de Thorigny-sur-Marne. Il tient toutefois à exprimer son inquiétude sur la baisse future des dotations de l’État.

« Quel est le coût pour les gens du voyage ? »

Les équipements intercommunaux porteront sur l’école de musique de Chanteloup-en-Brie, l’édification d’une maison de santé à Lagny-sur-Marne et la construction d’une nouvelle aire d’accueil des gens du voyage, ceci afin d’être en conformité avec la loi. Sur ce dernier point, Jacques Canal, conseiller à Bussy-Saint-Georges, interpelle le président de Marne-et-Gondoire : « On construit des équipements pour les gens du voyage et l’on constate qu’ils sont rapidement saturés et dégradés. II y a eu tout autour des occupations intempestives de terrains, avec des dégradations et des immondices. Quel est aujourd’hui le coût général pour cet accueil, en termes d’infrastructures, d’entretien et de réparation ? ».

Jean-Paul Michel avance le chiffre  de 1,5 million d’euros pour l’aire de Saint-Thibault-des-Vignes qui regroupe quinze familles. « L’obligation légale porte sur les communes de plus de 5000 habitants. Mais, depuis le 1er janvier, la compétence sur les gens du voyages est dorénavant à la charge de l’intercommunalité qui doit financer l’investissement, ainsi que la gestion » ajoute-t-il. En ce qui concerne, les dégradations et occupations illégales (bennes, nettoyage), la facture se chiffre entre 200 000 et 300 000 euros par an pour l’interco. « C’est pourquoi, il vaut mieux les investir dans une aire d’accueil » estime le président de la CAMG.

Soumis aux votes, le ROB a recueilli l’unanimité des 48 conseillers.