Claye-Souilly ► Un salon du chocolat très craquant

Il était hors de question pour gourmets et gourmands de louper le salon du chocolat qui s’est tenu au gymnase des Tourelles à Claye-Souilly, durant le week-end du 8 octobre. Le rendez-vous incontournable en a encore fait craquer plus d’un.

« 2016 est un bon cru puisque cette année, nous avons treize chocolatiers, un apiculteur et un biscuitier » indique Julien Boussange, adjoint municipal et coordinateur de l’événement, avec Michel Minotte, président de la Société des fêtes de la ville, organisatrice du salon. Certains exposants sont venus de loin et la plupart ont été primés au salon du chocolat de Paris, voire même d’un titre prestigieux, tel Mickaël Azouz, de Vesoul (Saône-et-Loire), champion du monde 1989.

Cuillères et roses en chocolat

Beaucoup plus proche, Cédric Tostain, 34 ans, chocolatier clayois, s’est installé en 2012 avenue Jean-Jaurès : « J’ai travaillé douze ans chez un grand chocolatier parisien. Je n’utilise que des produits de première qualité et une teneur de 70 % en cacao. Cette année, parmi mes nouveautés, j’ai un praliné aux pistaches. Elles sont caramélisées et broyées finement, avant d’être mélangées avec du chocolat ». Cédric aime particulièrement travailler les objets : montre, sac, smartphone, crayons de couleurs, bouquet de roses… « Je fais aussi des cuillères que l’on peut mélanger dans le chocolat chaud. La cuillère fond, donc pas besoin de faire la vaisselle » s’amuse le chocolatier.

Bon et bio à la fois

Antoine Marchon et Jessica Daugeron sont venus de Montigny-sur-Loing avec leur chocolat pur beurre cacao, présenté sous forme de plaquettes fines. Un produit naturel, garanti sans lécithine, sans gluten, sans arôme ou conservateur, qui a obtenu le label Ecocert (certification des produits issus de l’agriculture biologique). « Nous avons créé notre société, Cœur de choc, en début d’année. Elle succède à LN-Création, entreprise fondée par ma mère qui avait élaboré quatorze recettes. Nous utilisons exclusivement du chocolat 100 % bio provenant de la République Dominicaine via le commerce équitable, car nous sommes très respectueux des produits et de la planète » explique Antoine.

Quand l’Histoire se déguste

Jérôme Lepinay, 43 ans, chocolatier à Lagny-sur-Marne depuis dix-sept ans, est à l’origine de la création du salon du chocolat clayois. Sur son étal, l’une de ses spécialités : Les pavés de Lagny. « C’est en fait un rocher revisité, c’est-à-dire un praliné amande-noisette, avec des écorces d’orange et une pointe de gingembre ». La boîte affiche une belle lithographie sur la fontaine du centre-ville. « A l’intérieur de la boîte, j’ai retracé, à ma façon, l’histoire de la ville. Lagny est une cité historique qui a son cachet et j’avais à cœur de le représenter sur mon produit » justifie Jérôme.

Tombée dedans toute petite

La chambre des métiers et de l’artisanat de Seine-et-Marne informait ses visiteurs sur les métiers de pâtissier via ses trois centres CFA (Centre de formation en alternance) de Meaux, Melun et Saint-Germain-Laval. L’IMA du pays de Meaux a ouvert ses portes en septembre 2015 et se veut un pôle d’excellence professionnelle. Astrid Quiban, 17 ans, y suit une formation alternée en 2e année, option pâtisserie. « Mon père est boulanger-pâtissier. Après le CAP, j’aimerais faire une mention dans le chocolat, la confiserie et la glace ». Cette année, le pôle alimentation du CFA connaît un vif engouement auprès des jeunes. « C’est la rançon des émissions culinaires que l’on voit à la télévision. On explique aux apprentis qu’il est important de continuer à se professionnaliser après le CAP. Cela leur apporte bien sûr un perfectionnement dans le métier, mais aussi des atouts supplémentaires qui leur permettront de pouvoir prétendre à plusieurs postes au sein de l’entreprise » complète Thomas, formateur en boulangerie à l’IMA de Meaux.

Apprendre à pâtisser

Mais le stand qui a connu le plus de succès était celui de Corine Alaga, ancienne pâtissière qui a exercé pendant onze ans avant de créer en 2011 sa société de cours à Provins : Les Tabliers gourmands. Les enfants ont revêtu toques et tablier blancs pour participer aux douze ateliers de trente minutes animés par Corinne durant le week-end. « Les enfants travaillent sur la motricité fine. Tout en s’amusant, ils travaillent la matière et la sentent. Ils construisent surtout quelque chose qu’ils vont pouvoir manger puisqu’il s’agit de pâte à sucre, d’amande ou de chocolat » commente Corinne, qui dispense des animations culinaires dans les écoles d’Ile-de-France.

Mignons à croquer

Parmi les fantaisies qui ne se mangeaient pas figuraieint les petits bijoux de la Mitryenne, Arlette Chevret, 67 ans, auto-entrepreneur depuis 2013. « C’est à base de pâte Fimo. Je la travaille, la passe au four et la vernis. Je réalise aussi des bijoux en toutes matières, des modèles uniques, sur demande et pour tous types d’événement. Aujourd’hui, c’est évidemment sur le thème du chocolat ». Elle exposera à nouveau ses créations au marché de Noël de Dammartin-en-Goële, dimanche 10 décembre.

Massage au chocolat

Le chocolat n’est pas réservé uniquement au palais. Il peut également servir à masser le dos, les pieds et les mains. « Le beurre de cacao contient des antioxydants naturels. C’est une matière grasse possédant des vertus nutritives, hydratantes et protectrices. La vitamine E, présente dans le cacao, adoucit aussi la peau » souligne Catherine. La séance durait quinze minutes pour dix euros et la Clayoise, qui exerce depuis six ans, était la seule à pratiquer l’activité relaxante, sur fauteuil ou en cabine pour le massage du dos.

Prochains événements organisés par la Société des fêtes de Claye-Souilly :

  • La bourse aux jouets et aux vêtements, dimanche 30 octobre de 9 à 18 heures, gymnase des Tilleuls. Tarif exposant : 10 euros le mètre, tables et chaises fournies. Buvette et restauration sur place. Inscription par mail : societedesfetes.clayesouilly@hotmail.com
  • Soirée années 80, vendredi 25 novembre à partir de 21 heures, espace André-Malraux. Ouvert à tous, entrée 10 euros.