Meaux ► La mairie est défavorable au projet Terzéo

Jean-François Copé est défavorable au projet Terzéo. L’éventuelle décharge de déchets industriels toxiques qui serait implantée à Villenoy et Isles-lès-Villenoy n’est pas du goût de la mairie de Meaux, tout comme d’un bon nombre d’habitants.

Jean-François Copé a ainsi annoncé, lors du conseil municipal, lundi 16 janvier, qu’il émettait un avis défavorable concernant le projet Terzéo.

Après une réunion d’information publique avec des représentants de la société Terzéo qui s’est déroulée à Villenoy, samedi 7 janvier, Jean-François Copé a fait remarquer que la séance s’était « particulièrement bien passée compte tenu du fait que, au cours des semaines la précédant, des opposants au projet avaient dégradé un bungalow installé par Terzéo pour informer le public, et que le maire de Villenoy avait reçu des insultes lors d’une précédente rencontre. Le maire de Meaux rapporte : « Les gens de Terzéo ont exposé des détails de physique-chimie concernant le projet auquel, sans avoir une maîtrise universitaire sur le sujet, on ne comprenait rien ». Jean-François Dirringer, élu municipal Front de gauche à Meaux, a commenté : « Le staff de Terzéo s’est montré particulièrement hautain et même condescendant ».

En outre, Jean-François Copé avait promis que l’acheminement des déchets vers le site ne se ferait pas par voie routière. L’équipe de Terzéo n’ayant pas évoqué de solutions alternatives pour le moment, il a paru clair au maire que la ville ne pouvait pas cautionner le dossier. Il a aussi été rappelé que « le site de l’ancienne sucrerie (sur lequel la station de stockage de déchets devrait être installée – Voir notre article ici) n’est toujours pas dépollué et que de l’arsenic continue de couler dans la Marne ». Les équipes municipales ont joint la société responsable de la gestion du site, Téréos. L’entreprise a décliné toute responsabilité vis-à-vis de la pollution du site.

Jean-François Copé a interpellé le préfet de Seine-et-Marne sur le problème et prévoit de le relancer « car aucune mesure n’a encore été prise par l’Etat ».

La ville de Meaux et la CAPM peuvent se prononcer sur le projet mais la décision reviendra, in fine,  au gouvernement.