1er mai ► Les vendeurs de muguets sous la pluie

Les stands des vendeurs professionnels et occasionnels ont fleuri les coins des rues et le devant des boutiques, proposant aux passants les brins porte-bonheur, vendredi 1er mai. Les parasols multicolores assuraient une note de gaieté le long des trottoirs lavés par la pluie…

Mitry-Mory : les stands n’étaient pas très nombreux mais « la récolte a été plutôt bonne » constatait Frédéric devant ses tréteaux où s’étalaient les petites clochettes blanches. Le mois d’avril, plutôt ensoleillé, a facilité la floraison. En revanche, le Mitryen a eu, comme il dit, « un peu plus de mal à vendre ses brins à 3 euros ». « Les vacances, le long week-end et la météo n’ont pas incité à faire venir les clients » analyse-t-il. Sous la tonnelle qu’il a installée dès 6 heures du matin pour « ne pas se faire piquer sa place », le jeune vendeur d’un  jour bradera les prix en fin de journée, sentant comme une certaine lassitude au gré des averses répétées.

Othis : comme sur toute la région, et quasiment tout le pays, la pluie s’était invitée pour la traditionnelle vente du muguet. Place de l’Eglise, ils étaient une demi-douzaine à présenter leurs compositions de fleurs. Les acheteurs ne se pressaient pas au portillon, mais quelques-uns avaient fait l’effort de braver le mauvais temps. Mathilde, comme tous les ans n’a pas manqué l’instant : « C’est une tradition. Depuis mon enfance, j’achète un petit brin de muguet pour porter bonheur toute l’année. Le muguet symbolise aussi la fête du travail ».

Longperrier : Patricia, sous son parasol, gardait le sourire. Elle avait préparé l’événement depuis une semaine et pas question de reculer face au mauvais temps : « Avec la famille, c’est une institution, le muguet. Tout le monde est sur le pont. Pendant que les unes préparent les brins, les autres font les bouquets. Les fleurs viennent de notre jardin, le muguet aussi, évidemment ». Plusieurs marchands se sont partagé l’espace le temps de la traditionnelle journée de vente, les uns pour se faire un petit peu d’argent de poche, les autres pour une association ou une action caritative. Malgré la pluie tout le monde a « sorti ses marrons du feu ». Les acheteurs, un peu frileux en début de matinée, ont fait leur apparition vers l’heure du déjeuner.
Trilport : les vendeurs faisaient plutôt grise mine et profitaient du début de soirée pour tenter de vendre encore quelques fleurs. Les stands étaient toujours tapissés de seaux d’où dépassaient les brins emballés et des compositions en corbeille. « La vente n’a pas été bonne » ont commenté des vendeurs. Un peu plus loin, l’un d’eux, avec ses enfants, regardait passer les voitures, d’un air las.