Seine-et-Marne ► Patrick Septiers : « Le Département s’est de nouveau érigé en protecteur des Seine-et-Marnais »

 

Communiqué de Patrick Septiers, président du Département de Seine-et-Marne, mardi 28 avril – 

Je souhaite sincèrement que « la ligne de crête », évoquée par M. Edouard Philippe, entre la santé publique et la reprise économique soit la moins accidentée possible.

La parole gouvernementale a évolué aujourd’hui. Détenteur de toutes les vérités comme de leurs contraires en début de crise, l’exécutif national se veut aujourd’hui pétri d’humilité. C’est peut-être plus sage et il faut saluer cette évolution.

Le Premier ministre a tenu en effet un discours tout en prudence et riche en « peut-être », y compris sur la date du 11 mai, qui reste entourée de nombreuses incertitudes. On s’oriente vers un déconfinement finalement très progressif qui ressemble davantage à un desserrement qu’à un retour à la normale.

La différenciation des territoires avec une classification des départements en zones rouges ou vertes, la poursuite du télétravail, la fermeture de nombreuses structures ou activités collectives en sont la preuve.

Compte-tenu de la circulation du virus en Seine-et-Marne, il est possible que le département se trouve en zone rouge. Il nous faut attendre mercredi pour en savoir plus sur les contraintes qui seront liées à la classification de notre territoire.

La réouverture des collèges, notamment, n’a été évoquée que pour les élèves de 6e et 5e, à compter du 18 mai, dans les départements « verts ». 

Quelle que soit la catégorie dans laquelle le département de Seine-et-Marne sera placé, on peut s’interroger sur le choix du gouvernement de ne pas reporter une bonne fois la réouverture de ces établissements en septembre. Les collectivités départementales risquent en effet de devoir mobiliser d’importants moyens pour nettoyer et rouvrir les collèges, et les refermer peu de temps après.

Le discours d’Edouard Philippe a aussi fait ressortir l’importance des exécutifs locaux dans la gestion de cette crise. Mais attention à ne pas faire reposer trop de poids sur les épaules des collectivités locales, déjà très mobilisées face à l’épidémie de Covid-19 et pour préparer la sortie de crise. 

Le Département de Seine-et-Marne s’est ainsi investi sur tous les fronts, que ce soit pour l’achat, la collecte ou la distribution d’équipements de protection ou pour la préparation d’un plan de relance de l’activité locale, auxquels nous allouerons 30 millions d’euros de nouveaux investissements.

Sur l’achat des masques, j’ai bien noté qu’une aide serait proposée aux collectivités pour les commandes de masques grand public effectuées à compter de ce jour. 

En revanche, le chef du gouvernement n’a pas évoqué les achats effectués en amont. Or il me paraîtrait logique que la participation de l’État s’applique aussi à ces investissements.

Je rappelle que le Département de Seine-et-Marne a commandé près de 3 millions de masques en tissu, soit deux par habitant, ce qui représente un investissement de 8,5 millions d’euros pour la collectivité. Grâce à cette anticipation, chaque commune recevra un premier lot de masques pour ses habitants avant le 11 mai.

A cela s’ajoutent les 3 millions de masques sanitaires, les 480 000 surblouses, les 35 000 charlottes et autant de surchaussures et visières de protection  achetés par le Département et distribués aux soignants  seine-et-marnais qui demeurent vulnérables, afin d’épauler le territoire et les services de l’État, eux-mêmes en premières lignes et sans relâche depuis mars.

À la lumière de ce premier bilan, ma seule assurance ce soir est que le Département, qui s’est de nouveau érigé en protecteur des Seine-et-Marnais, continuera de le faire avec force et détermination.