Idées de lecture ► Quatre femmes pour quatre livres très enlevés

« Les liens mortifères » de Sophie Lebarbier

Un meurtre, un enfant, une légende. Mais qui a tué la splendide Ingrid ? Entre la commandante de police aussi habile que déjantée et la sœur de la victime, Léonie, aussi vive que névrosée, le mystère s’épaissit avant que les deux femmes scellent leur destin dans une course poursuite entre passé et présent dans un polar où la tactique prend parfois le pas sur un aspect névrotique qui colle fort bien à ce polar un brin pervers mais rayonnant dans une approche sensible.  

299 pages, 19,90 euros, paru en octobre, Albin Michel

« Une écharpe dans la neige » de Viveca Sten

Magnifique polar scandinave. Impossible de lâcher l’histoire où Hanna, virée de la police, larguée par son petit ami, va rassembler ses forces pour faire un duo détonant avec l’inspecteur Daniel Lindskog pour marcher sur les traces d’un corps gelé retrouvé sur un télésiège. Un seul indice, une écharpe de laine. Mince pour mener une enquête beaucoup plus sombre et complexe qu’il n’y paraît. Ecrit sur un rythme endiablé, le duo de flics cabossé va identifier chaque indice pour remettre le puzzle en place dans un univers fort inquiétant qui se détache sur un paysage de montagne sublime. On s’y croirait.

473 pages, 21,90 euros, paru en octobre, Albin Michel

« Isolde ou le secret des fleurs » de Mireille Pluchard

Voici un livre qui possède un parfum, une odeur développée par Isolde, dont la naissance chaotique en 1222 annonçait une destinée peu glorieuse. Mais après avoir été accueillie au château du Grand-Altier, la jeune fille abandonnée déploie sa connaissance des fleurs et de leurs parfums en choisissant toutefois une vie de troubadour en prenant la route. Des parfums de Provence à ceux de la Palestine, elle fait face à un danger récurrent à Jérusalem. Et si le périple trouvait un dénouement pour boucler la boucle et découvrir le secret de sa naissance ?  

592 pages, 22,90 euros, paru en septembre, Presses de la Cité

« Les Chroniques de Bond Strett 2 » de M.C Beaton

Ouvrir un hôtel pour garder un certain standing pour des aristocrates légèrement ruinés, voilà une idée originale dans le Londres du XIXe siècle. Un roman déjanté sur la Régence avec un esprit anglais particulier et des situations cocasses. M.C Beaton, l’auteure à succès de Agatha Raisin donne sa pleine mesure dans ce livre qui fleure bon le théâtre, avec des situations qui favorisent le rire et la bonne humeur, sans oublier une malice délicieuse.

380 pages, 19,90 euros, paru en octobre, Albin Michel