Idées de lecture ► Tout comme la princesse Diana, des destins hors du commun

 

« Diana à la poursuite de l’amour » d’Andrew Morton
Vingt-cinq ans après sa tragique disparition le 31 août, Diana fascine encore. En 1998, le célèbre Andrew Morton publie  » Diana racontée par elle-même  » dont on saura que Diana en complice amusée avait collaboré activement à l’écriture. Le journaliste-écrivain remet le couvert et poursuit le portrait en se plongeant dans les cinq dernières années de sa vie mais cette fois vers la route de ses amours tumultueuses. Une enquête minutieuse avec des informations inédites et les témoignages de son amant James Hexitt et quelques personnages gravitant autour de la princesse en mal d’amour.
Une sorte de roman à la Dallas avec mauvais coups, mauvaise foi vrai cynisme et celle qui avait décidé de reprendre sa liberté et être aimée pour elle-même. Il y a parfois un prix à payer pour aller au bout de ses rêves. Un roman vrai très bien documenté avec une romance qui donne parfois le tournis dans le bal des hypocrites et un monde doranavant sans la reine.
432 pages, 21 euros, paru le 18 août, Editions l’Archipel.
 
 
« L’Arsène Lupin des Galetas » de Phil Casoar
On n’est pas si loin de l’aiguise creuse de notre Lupin national mais la vie de Raoul Saccorotti, voleur hors pair et monte-en-l’air aux mille visages finançait la livraison d’armes aux anarchistes espagnols en lutte contre Franco. Affabulateur, idéologue, le gentleman cambrioleur suit sa route de manière épique avec le panache pour redonner aux pauvres qui a soulevé tant d’amour auprès des ouvriers et même des aristocrates russes. Une autre époque pour une aventure hautement et délicieusement romanesque.  
584 pages, 25 euros, paru le 25 août, Les éditions du Cerf.
 
 
« Crédit illimité » de Nicolas Rey
Quand Nicolas Rey se lance dans la pure fiction, ça déménage. Dans la farce sociale qui se lit comme un polar, il y a un cynisme délicatement immoral posé sur l’entreprise que Diego Lambert doit reprendre à la demande de son père. Un retour sur une avance de trésorerie pour le poste de DHR transformé en liquidateur de la société devant virer quinze salariés. Un poste empoisonné et un combat de tous les instants pour rester digne en creusant toutefois la tombe aux ouvriers sur le chemin du chômage. C’est immoral mais en gardant une droiture et une lucidité de tous les instants sous la plume du diable de Nicolas Rey qui oscille entre la noirceur et la touche d’humour qui fait de son œuvre un haut lieu d’humanité bienveillante malgré un contexte noir et malveillant. Une bien jolie bulle d’optimisme.  
224 pages, 18 euros, paru le 25 août, Au diable Vauvert.