Idées de lecture ► Disparitions, meurtres, politique véreuse… voici quatre thrillers sur un monde pas si fictif que ça

Fiction ou réalité de la sélection de romans s’inspirent de notre vie un brin étonnante.  

« Nos conversations célestes » de Jean-Christophe Attias

Un grand professeur a disparu à l’Université. Jacques son confrère et la secrétaire farfelue et déjantée partent à sa recherche. L’histoire farfelue elle aussi peut être le prétexte alors à de multiples rencontres. C’est une histoire un brin burlesque, attachante par son glamour et la manière de voir les choses avec légèreté. Voici un premier roman réussi.
344 pages, 18 euros, roman, sorti le 30 janvier Alma Editeur.

« L’art du meurtre » de Chrystel Duchamp

Quand les meurtres d’amateurs d’art s’enchaînent le doute n’est pas permis : un tueur en série opère. C’est une enquête délicate pour le lieutenant Audrey Durand qui va devoir affronter ses propres démons mais aussi la caste des amateurs d’art. C’est un premier thriller pour le jeune auteur qui visiblement possède toutes les ficelles d’un bon livre à la fois inquiétant et passionnant.
272 pages, 19 euros, paru le 16 janvier chez l’Archipel.

« Mauvaise conscience » de Fabio Benoit

On retrouve l’auteur avec grand plaisir après Mauvaise personne, un roman bien ficelé. Là, les coups pleuvent avec le mélange des genres ou truands de renommée, tueurs à gage, petits voleurs, police… sont tous le même sac. C’est une sacrée pochette surprise avec des méthodes qui laissent à désirer pour obtenir ce que chacun veut. C’est réaliste, amusant, grinçant jusqu’à la conclusion de l’enquête lancée comme un feu d’artifice… un sacré bouquet garni de toutes les couleurs.
328 pages, 18,50 euros, paru le 6 février, Thriller Favre.

L’auteur sera au Quai du polar du 3 au 5 avril.


« Quelques gouttes de sang sur le bureau du maire » de Hubert Huertas
Voici un excellent polar à déguster juste avant les municipales où les proches du maire décèdent dans une série noire… Pas très naturel tout cela et le livre finement écrit tire les ficelles du monde politique pas toujours blanc-bleu et qui passe par toutes les couleurs dans le monde de la politique locale. L’auteur soulève délicatement mais fermement le tapis où la poussière fait scandale. C’est un super thriller avec la complicité amoureuse entre un journaliste Alex et la commissaire Naïma de retour au pays. Connivence quand tu nous tiens !
272 pages, 19 euros, sorti le 23 janvier chez l’Archipel.