Rouler sur neige ► A faire et à ne pas faire

On annonce de la neige pour le week-end. S’il est conseillé de ne pas trop se déplacer pendant que tombent les flocons, il est parfois et même souvent difficile de se passer d’un trajet en voiture, pour aller chercher les enfants à leurs activités, faire les courses pour la semaine, aller chercher la robe de mariée de votre meilleure amie…

Alors mieux vaut savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire quand on roule sur la neige… d’autant que souvent, neige et verglas vont de pair. Comme d’habitude, il faudra réduire sa vitesse, respecter les distances de sécurité ainsi que les panneaux de signalisation. Si vous arrivez à un carrefour, prenez par exemple bien soin de lever le pied dès que vous apercevez l’intersection (peut-être signalée par un panneau) et pas juste au moment où vous pourriez éventuellement en voir déboucher un autre véhicule. Ça s’appelle anticiper. Ça entre dans la catégorie « bon sens ». Il faudra ainsi anticiper tout freinage : la neige sur un sol froid se transforme vite en verglas et là, ça peut être le tapis assuré.

Trois situations de perte d’adhérence

Le patinage des roues à l’accélération vous empêche de vous arracher de votre place de stationnement (perte de motricité), la glissade de l’avant et le dérapage de l’arrière vont dirigent vers « le décor ». Pour chacune, il existe une stratégie à appliquer.

  • En cas de patinage au démarrage, il convient tout d’abord de tenter de limiter la puissance et l’accélération et d’essayer de démarrer en faisant lécher l’embrayage. A défaut, tout artifice est le bon pour rendre un peu d’adhérence aux roues avant (sur une traction) : tapis de sol jeté devant les deux pneus (un seul ne suffit pas), passager volubile que l’on fera taire en le faisant asseoir sur le capot (gare à ne pas l’écraser…), troupe de passants mobilisés pour pousser la voiture (tous les spectacle de rue ne sont pas gratuits, après tout…)
  • Lorsque le véhicule est lancé, il arrive qu’il glisse de l’avant et que la direction ne réponde plus (situation de sous-virage). Premier réflexe, soulager l’accélérateur afin d’opérer un léger transfert de masse sur l’avant et offrir un surcroît d’adhérence aux pneus. Attention ! Il s’agit bien de soulager et pas de lever brusquement le pied de l’accélérateur. La manœuvre brusque pourrait alléger les roues arrière et amorcer une glissade en forme de survirage ou de tête-à-queue.
  • Lorsque le véhicule glisse de l’arrière (survirage), on tentera de faire en sorte que cette dérive ne se transforme pas en tête-à-queue en débraquant gentiment les roues, là encore, sans geste brusque. On pourra ainsi débraquer jusqu’à ramener la direction à son point milieu (roues droites), voire continuer et contre-braquer dans le sens opposé à la dérive. Tout dépend de l’angle de la dérive et de la vitesse du véhicule. Attention toutefois à ne jamais toucher aux freins dans cette situation-là, le report de masse sur l’avant ne faisant qu’augmenter la dérive de l’arrière. En revanche, débrayer et demeurer en roue libre peut aider à « neutraliser » la voiture. Bonne chance :).
Voir et être vu

Pour ceux qui ne se sentiraient pas l’âme d’un pilote sur glace, il existe heureusement des gestes plus simples à accomplir et tout aussi importants pour leur sécurité. Commencez par allumer vos feux de croisement. En cas de chute de neige, les feux de brouillard avant et arrière sont autorisés.

En cas de verglas, méfiez-vous des zones à risque maximal : ponts, zones humides… Il suffit parfois d’attendre le redoux une ou deux heures.

Laissez la priorité aux engins de salage et circulez dans leurs traces. En cas de grosses bourrasques de neige, si la chaussée devient de moins en moins visible (Ça peut arriver même par chez nous), arrêtez-vous sur le bas-côté, feux de détresse allumés. Attendez les secours dans la voiture ou que la tempête s’arrête. Heureusement, ça reste tout de même un cas assez rare en Ile-de-France mais c’est parfois dans un cas comme celui-ci qu’on regrette de ne pas avoir prévu une bouteille d’eau, un petit paquet de gâteaux secs ou de fruits séchés et une couverture. Pensez donc à laisser votre petit barda dans un coin du coffre durant l’hiver…

Avant de vous lancer sur la neige ou en cas de prévision de chutes de neige, vérifiez la propreté des surfaces vitrées et des feux, le niveau du liquide du lave-glace « spécial hiver », le niveau d’huile, le bon état de la batterie…

L’état des pneus est également primordial : vérification de l’usure et de la pression, mais aussi choix de pneus « spécial hiver », avec gomme et sculptures spéciales. Ils garantissent une meilleure adhérence.

Au pire, il y a toujours les chaînes mais vous ne pourrez pas rouler sur le bitume avec. Elles ne sont destinées à être utilisées que dans des situations exceptionnelles.

Les services des routes interviennent

Dans la région, c’est à dire en Ile-de-France, les services des routes (la Dirif), interviennent dès l’annonce, avant les premières chutes de neige. Les équipes procèdent à un salage préventif des chaussées. Dès les premières chutes de neige, le responsable d’intervention envoie des chasses-neiges afin de maintenir la chaussée déneigée.