Roissy CDG ► Des analyses révèlent du kérosène infiltré dans la nappe d’eau souterraine

 

Les derniers résultats d’analyses de la nappe d’eau souterraine des sables de Beauchamps viennent d’être communiqués, vendredi 29 novembre, à la préfecture. Du kérosène s’est infiltré et mêlé à l’eau potable. 

Les résultats d’analyses pratiquées par la société SMCA ((Société de manutention des carburants d’aviation) après une fuite de kérosène et son infiltration dans le sol, n’ont révélé « aucune anomalie » et sont « conformes aux normes sanitaires ». C’est ce qu’a indiqué le gestionnaire de deux captages d’eau de la commune de Mitry-Mory, à l’Agence régionale de santé (ARS), après une fuite de kérosène sur la plateforme de Roissy CDG, les captages étant situés à plus de quatre kilomètres de la fuite sur une canalisation. 

La fuite s’est produite le 23 juin sur le territoire du Mesnil-Amelot, au niveau de l’aire « hôtel » de la plateforme aéroportuaire Roissy CDG. La canalisation défectueuse avait été déconnectée du reste du réseau et compètement vidangée avant réparation. Cependant, le 11 juillet, la préfecture avait signé un arrêté de mesures d’urgence pour demander à la société SMCA de mettre « immédiatement en œuvre les mesures techniques nécessaires pour stopper l’extension de la pollution, particulièrement vers les eaux souterraines ».

Ainsi la société a-t-elle réalisé de nombreuses investigations afin d’identifier l’étendue de la pollution dans les sols et les nappes. Elle a récupéré plus de 300 litres de produits pur, du kérosène, dans la première nappe des sables de Beauchamp. La récupération de produits doit encore se poursuivre activement.

Les résultats d’analyses effectuées sur quatre piézomètres creusés pour atteindre la nappe des calcaires du Lutétien (nappesous-jacente à celle des sables de Beauchamp) ont montré des teneurs dissoutes anormales en hydrocarbures et en composés aromatiques (benzène) à proximitéimmédiate du point de fuite.

Le préfet, Béatrice Abollivier, indique : « Le rapport de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) du 22 novembre, fait un point sur l’état des lieux des investigations en cours menées par l’exploitant. L’inspection des installations classées conclut que la société SMCA doit compléter rapidement les investigations sur les sols et les eaux souterraines pour effectuer un diagnostic de l’état des milieux. Sur cette base, nous envisageons dans les prochains jours de prendre à l’encontre de la société SMCA un arrêté préfectoral de mise en demeure pour lui demander de compléter ce diagnostic imposé par l’arrêté de mesures d’urgence ».

Par précaution, un suivi renforcé des analyses d’eau pour les polluants concernés sera effectué.