Seine-et-Marne ► Sécurité routière : « Les accidents ont été plus nombreux mais beaucoup moins graves »

Les chiffres de la sécurité routière donnés par le préfet de Seine-et-Marne, mardi 29 janvier, montrent qu’il y a moins de personnes tuées malgré l’augmentation du nombre d’accidents.

Le nombre de tués sur la route est passé de quatre-vingt-un morts en 2017 à soixante-douze en 2018, selon les chiffres communiqués par le préfet de Seine-et-Marne, Béatrice Abovillier. Le nombre d’accidents a augmenté mais celui des plus graves a baissé. Il y a également moins de personnes blessées légèrement (-25%).

D’un autre côté, Béatrice Abovillier fait remarquer : « On assiste à une hécatombe chez les piétons. Il y en a 25% en plus l’année dernière par rapport à 2017. Le constat nous amène à réfléchir à faire de la prévention pour les piétons ». 

Elle signale que 60% des radars ont été dégradés dans l’ensemble du département. Ils seront remplacés au fur et à mesure et des plaintes ont été déposées.

Le « 80 km/h » fait débat

Le préfet estime que « l’incohérence des changements de vitesse sur la route » pourrait conduire à davantage d’accidents. Elle regrette les déclarations du président du Conseil départemental, Patrick Septiers. Celui-ci a en effet déclaré, lundi 28 janvier, vouloir remettre les routes départementales à 90 km/h, alors qu’au même moment le Premier ministre a évoqué « un aménagement possible » de la loi du 1er juillet 2018 limitant la vitesse sur les routes à deux voies à 80 km/h. « On communique pourtant souvent ensemble. Je n’avais pas mesuré qu’il était en pointe sur le dossier » a t-elle lancé. 70% du réseau routier départemental serait concerné.

Béatrice Abovillier déclare : « Il y a une évaluation en cours. Le sujet figure au Grand Débat national et on verra ce qui se passera. Si d’aventure on allait vers une orientation qui donnerait une marge d’appréciation aux conseils départementaux, nous pourrons avoir un dialogue collaboratif  mais pour le moment, on ne fait qu’appliquer la loi ». Elle rappelle que les chiffres donnés concernent seulement six mois d’application de la loi et qu’en cas de retour à 90 km/h, l’augmentation du nombre de tués sera « mécanique » . « Les élus qui voudront remonter la limitation de vitesse prendront une grande responsabilité »  prévient-elle.

 

 

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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