Mitry-Mory ► CDG Express : devant la mobilisation, les engins de chantiers repartent

Alors qu’une concertation sur l’utilité du projet Charles De Gaulle Express a été lancée par le ministre des Transports, Elisabeth Borne, pour décider des suites à donner au projet, des engins de chantier ont commencé leur travail à Mitry-Mory, lundi 28 janvier. Vendredi 1er février, ils sont repartis.

Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory, s’indigne : « Alors que la concertation n’est pas terminée, le chantier démarre. C’est donc un coup de force qui est opéré. L’État a pris sa décision : pour lui le CDG Express doit être construit dès maintenant, sans tenir compte des multiples voix qui se sont élevées pour que la priorité soit donnée aux transports du quotidien ». Elle a dénoncé la provocation et a exigé l’arrêt immédiat des travaux.

Alors que les engins de chantier étaient toujours au travail, Charlotte Blandiot-Faride et Marianne Margaté se sont rendues sur place, aujourd’hui, vendredi 1er février, en matinée. Constatant que les engins empruntaient un chemin pavé sur lequel la SNCF s’était engagée à ne pas passer, elles ont exigé à nouveau l’arrêt des travaux. En début d’après-midi, le départ des engins de chantier de la zone de travaux a été constaté. Toutefois, aucune information officielle n’ayant été communiquée, le maire appelle à rester vigilants et mobilisés.

Le chantier se poursuivant, jeudi 31 janvier, le maire, accompagnée de ses adjoints et conseillers municipaux, de Didier Le Reste, conseiller de Paris et président de l’association Non au CDG Express, de Marianne Margaté, conseillère départementale de Seine-et-Marne, Bernard Corneille, conseiller départemental de Seine-et-Marne et maire d’Othis, Joël Mmarion, maire de Compans, Sylvie Fuchs et Didier Mignot, conseillers régionaux d’Île-de-France, ainsi que de représentants d’associations d’usagers ont tenu une conférence de presse consacrée aux travaux du CDG Express devant plus d’une centaine d’habitants et usagers des transports venus de Mitry-Mory et des communes environnantes.

Face à un projet qu’ils jugent économiquement, écologiquement et socialement irresponsable, et devant l’absence de prise en considération de la concertation publique pourtant voulue par l’Etat, la demande de voir le chantier immédiatement mis à l’arrêt a été réitérée, sans quoi les forces en présence se verraient contraintes de devoir empêcher l’accès au chantier dès lundi 4 février. Charlotte Blandiot-Faride déplore de « devoir recourir à de tels procédés afin d’obtenir le simple respect des principes essentiels qui garantissent la sincérité de toute procédure de concertation ».