Bussy-Saint-Georges ► Centenaire de l’armistice : « 1918, année à la fois si proche et lointaine »

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La célébration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale s’est déroulée, dimanche 11 novembre, au gymnase Michel-Jazy, à Bussy-Saint-Georges. Les élus ont honoré les trente-sept victimes du conflit, dont treize ont dernièrement été retrouvées par la Ville.

Les habitants sont venus nombreux assister à la commémoration du centenaire de l’armistice, dimanche matin. La cérémonie était conduite par Robert Msili, président de l’amicale des anciens combattants. Elle a débuté devant le monument aux morts, près du cimetière, par le traditionnel dépôt des gerbes.

La Ville a retrouvé treize poilus et leurs noms ont été gravés sur deux plaques que le maire a dévoilées  au bas de la stèle. Le nombre de poilus morts pour la France s’élève donc à trente-sept pour la commune et le maire a tenu à énumérer leurs noms au cours de la cérémonie.

C’était le premier dépôt de gerbe pour l’association de l’esplanade des religions et des cultures, qui a été créée fin en décembre 2017 afin de rassembler les différentes communautés religieuses de Bussy.

Une communion de corps et d’esprit

Yann Dubosc a avoué combien il était ému de célébrer cette cérémonie : « En tant que maire, je suis amené à prononcer bien des discours mais, soyez assurés que celui-ci me saisit bien plus que les autres. Aujourd’hui, nous sommes rassemblés en communion de corps et d’esprit avec les trop nombreux soldat morts pour la France ».

Il poursuit : « Oui, la France a gagné la guerre, il y a cent ans, mais est-ce que l’Europe n’a pas perdu avec quatre ans de boucherie ? 1918, cette date à la fois si proche et lointaine, qui résonne encore aujourd’hui dans chaque cimetière de France et sans doute un peu partout dans le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique et en Australie. 1918, cette année où le rouage de la civilisation européenne s’est arrêté pour ne renaître difficilement qu’en 1957, avec le traité de Rome ».

Toutes les cloches de France, comme il y a cent ans

L’élu a réclamé une minute de silence. Celle-ci a été instituée en 1919 afin de rendre hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale. A 11 heures, comme il y a cent ans dans toute la France, les Buxangeorgiens ont pu entendre sonner les cloches de l’église, annonçant la fin des hostilités après cinquante-deux mois de terribles combats.

Avant d’inviter les participants à se rendre à l’église Notre-Dame du Val pour une messe du souvenir, Robert Msili a déclaré :  « Célébrer 1914-1918 n’est pas faire preuve de militarisme ou de passéisme. Ce sont tout simplement des personnes qui ont perdu un être cher et qui souhaitent que cela ne se reproduise plus ».

L’orchestre Grande harmonie du conservatoire de Bussy a accompagné la chorale des enfants qui a  interprété la Marseillaise, l’hymne européen, mais aussi, dans un registre moins solennel, la Madelon.