Brou-sur-Chantereine ► La vente d’une parcelle du parc de la mairie mobilise un collectif d’habitants

Le collectif de défense de l’environnement breuillois (CDEB) s’insurge contre la vente à un promoteur immobilier d’une parcelle du parc de la mairie à Brou-sur-Chantereine.

La décision a été prise lors du conseil municipal du 11  janvier dernier. « Le maire va vendre une parcelle du parc au promoteur MDH,  pour y construire un immeuble. La décision a été prise à la majorité municipale, sans aucune concertation ni même information à la population breuilloise. Chose également étonnante, alors que le prix de la parcelle était estimé à 200 000 euros, MDH en a offert 999 250,  c’est-à-dire cinq fois plus » révèle le collectif.

Le groupe MDH procède actuellement à la construction de soixante-sept appartements, à l’angle des rues Carnot et Feydeau. Pour le maire, Antonio de Carvalho, l’accroissement de la population jusqu’en 2020 nécessite d’adapter les logements et les équipements aux besoins du futur. Plus de deux-cents logements seront ainsi livrés sur la commune d’ici la fin de l’année et la municipalité va consacrer 36 % de son budget 2018 à l’investissement. « Afin de pouvoir accueillir un nombre croissant d’enfants durant les quatre années à venir, la municipalité a inscrit 2,19 millions d’euros pour procéder à l’agrandissement de l’école maternelle Suzanne-Demetz » a justifié le maire lors d’un conseil municipal.

Un projet prévu pour 2022

La municipalité avait déjà acquis les deux pavillons qui jouxtent le parc et à côté desquels se dresse le préfabriqué de la mairie annexe, côté rue Lazare-Carnot. Une partie du boulodrome est également incluse dans la cession au promoteur. Après sa disparition, les boulistes devraient bénéficier d’un autre espace, sur le terrain de football, derrière l’hôpital privé de Marne-Chantereine. « Le club de pétanque de Brou est l’un des premiers d’Ile-de-France. Il a obtenu d’excellents résultats et compte 260 adhérents. L’idéal pour nous serait de disposer d’un terrain couvert » a confié un bouliste.

« Côté infrastructures : rien n’a été anticipé »

Dans un tract diffusé aux habitants en décembre 2017, le CDEB dénonçait « les menaces qui pèsent sur l’environnement local », tout en exprimant sa « plus vive inquiétude concernant l’urbanisation sauvage sévissant à Brou ». Il déplore l’urbanisation intensive du centre-ville, avec le « génocide pavillonnaire » au profit des immeubles des deux côtés de la rue Carnot et l’absence de projets d’infrastructures supplémentaires : écoles, parkings, crèches, terrains de sport… « Les travaux de l’école maternelle Suzanne-Demetz, dont le début était annoncé pour janvier, n’ont pas commencé et il semblerait qu’aucun contact n’ait encore été pris avec les entreprises. Nous avons adressé une lettre au maire pour réclamer la tenue d’une réunion publique relative à la politique d’urbanisme de la ville, lettre restée sans réponse à ce jour » poursuit le collectif.

Le collectif a lancé une pétition sur change.org. 185 signatures ont été recueillies.

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