Noisiel ► Scènes de rue dans le viseur de Patrick Chevalier

Le photographe a exposé une trentaine de photos réalisées ces deux dernières années. L’exposition a eu lieu à la Maison pour tous de Noisiel la semaine dernière.

Inspiré du travail de Robert Doisneau, Willy Ronis ou encore Brassaï, Cartier-Bresson, Patrick Chevalier, photographe humaniste, a fait des scènes de rue son domaine de prédilection. Campésien d’adoption le photographe revient chaque année exposer son travail à la Maison pour tous de Noisiel. Cette année, les visiteurs ont pu découvrir de nouveaux clichés réalisés à Toulouse.

Rencontre avec le photographe

 Magjournal : Quand avez-vous commencé à vous intéresser à la photographie ?

Patrick Chevalier : J’ai commencé à m’y intéresser en 1973 et me suis penché dessus durant trois ans. Je travaillais et travaille encore avec un appareil photo argentique. A l’époque je faisais du portrait. J’avais ma fille de un an pour modèle. J’utilisais le laboratoire photo de l’entreprise où je travaillais pour faire mes tirages.

Quelles ont été les étapes importantes dans votre apprentissage de la photo ?

Après avoir mis de côté ma passion pour la photographie pendant quelques années, j’ai repris mon appareil photo en 2002. Toujours passionné pour le 8e art, je rejoins à cette époque le photo-club de Noisiel. J’y reste pendant 3 ans. Je me cherchais alors.

Puis j’ai enfin trouvé ma voie à travers la photo humaniste. C’est la scène de rue, le Paris ancien, cela me rappelle ma jeunesse. L’époque où j’étais gamin. J’aime la photo noir et blanc, elle a un cachet différent que la couleur. Les scènes de rue me fascinent. On peut surprendre des scènes de personnes extraordinaires. C’est un travail très difficile car on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

J’ai décidé de me perfectionner et j’ai pris des cours à la Maison pour tous de Noisiel auprès de Yann Piriou, un photographe professionnel. J’ai énormément appris avec lui au niveau du tirage. Il m’a appris à retravailler mes photos pour les améliorer. Le travail de labo est très important vu que je développe moi-même mes négatifs, tire les photos sur papier et les encadre. J’ai atteint le niveau professionnel. On voit la photo apparaître dans le bain de révélateur, c’est un moment passionnant car c’est à ce moment-là qu’on découvre si la photo est réussie.

La photo noir et blanc finit par jaunir, avez-vous une astuce pour conserver vos photos ?

Je laisse mes photos dans le fixateur en moyenne 10 minutes à une demi-heure. Je les rince pendant 20mn. Elles se conserveront ainsi au moins une centaine d’années sans se détériorer.

Aujourd’hui, on utilise plutôt la photo numérique, l’argentique n’est-elle pas vouée à disparaître totalement ?

A ma connaissance, je ne connais personne qui utilise l’argentique. Par contre il semblerait que l’argentique revienne de plus en plus selon des photographes professionnels.

Quel matériel photo utilisez-vous ?

J’utilise un boîtier Nikon F100, zoom 35×70. J’utilise exceptionnellement du 50mm.

 Organiserez-vous d’autres expositions en 2018 ?

Il y aura au moins deux expositions et peut-être trois dont deux semaines en juillet au relais culturel aux Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue. Sinon au printemps et en octobre ou novembre 2018 à Champs-sur-Marne et Saint-Thibault-des-Vignes.