Législatives ► Candidat battu, Yves Albarello règle ses comptes

Yves Albarello, maire de Claye-Souilly et député sortant LR de la 7e circonscription, règle ses comptes à travers un communiqué diffusé jeudi 15 juin. Au passage, il pointe du doigt Julien Proffit, candidat également éliminé, et Bernard Rigault, le maire de Moussy-le-Neuf.

Le communiqué diffusé hier, est « une mise au point », selon Yves Albarello qui briguait un troisième mandat de député mais a été battu, dimanche 11 juin, au premier tour des législatives de la 7e circonscription de Seine-et-Marne.

«  Pendant dix ans (2007-2017), la confiance que vous m’avez accordée, puis confirmée, m’a permis de vous représenter à l’Assemblée nationale. Je n’y ai pas ménagé mes efforts pour défendre les intérêts de notre circonscription du Nord Seine-et-Marne, en même temps que certains grands choix nationaux » déclare le député sortant, avant de remercier ses 6 057 électeurs. Il est coiffé à la deuxième place par Béatrice Troussard (FN), conseillère municipale à Chelles et conseillère régionale qui, en le devançant de 588 voix, affrontera Rodrigue Kokouendo (République en marche) dimanche prochain devant les urnes.

« La mode du moment »

Pour le maire de Claye-Souilly, le phénomène s’assimile à une « vague du moment » qui a tout balayé. « Une vague de fond, semblable à celles de 1958, 1968, 1981, 1993, 2002, entre autres, a bénéficié à des centaines de candidats, nouveaux et inconnus, ayant pour seul projet et programme de se réclamer du nouveau président de la République dont il est encore trop tôt pour juger les actes » constate-t-il, amer.

Une dissidence « préjudiciable »

La dissidence de Julien Proffit (DVD), 43 ans, conseiller municipal à Claye-Souilly et conseiller régional, lui aurait coûté cher avec les 1 185 voix qui ont fait défaut au député sortant pour se qualifier au second tour. « Pensant sans doute que ma succession était un dû, Julien Proffit n’a pas su attendre lorsqu’il a appris que je me représentais. Dépité du contretemps, il s’est porté candidat en sachant parfaitement qu’il n’avait aucune chance d’être élu, mais ayant un seul objectif : celui de me faire perdre » lâche Yves Albarello.

« Il a préféré pratiquer la politique du pire »

Le candidat battu pointe un autre élu de droite qui serait également, selon lui, à l’origine de sa défaite aux législatives. Il s’agit de Bernard Rigault, 75 ans, maire de Moussy-le-Neuf, [qui n’était pas candidat aux législatives] à qui il reproche, après le démantèlement de la CCPMF (Communauté de communes de Plaines et monts de France) « d’avoir privé de nombreuses communes du Nord Seine-et-Marne d’avantages qu’elles auraient pu recevoir dans un climat apaisé que [je] m’efforçais de susciter ».

Contacté par Magjournal, Bernard Rigault a déclaré que les propos de celui qui avait été son opposant à l’élection de la présidence de la CCPMF avant le démantèlement, ne lui faisaient « ni chaud ni froid » et qu’il se réservait le droit « d’apporter un commentaire ultérieurement ».

A Moussy, dimanche dernier, Yves Albarello et Julien Proffit ont récolté respectivement 35 et 115 voix.

Le maire de Claye continuera d’exercer son mandat de maire jusqu’en 2020. « Ensuite, une nouvelle page de ma vie s’ouvrira » prévient-il. Selon lui, « les valeurs et convictions de la droite et du centre redeviendront rapidement la référence dès que la mode actuelle sera passée ».

Dans son communiqué, il n’a pas donné de consigne de vote pour le scrutin du dimanche 18 juin.

Les électeurs auront le choix entre le candidat En marche, Rodrigue Kokouendo, et la candidate Front national, Béatrice Troussard.