Lagny-sur-Marne ► Conseil municipal : l’aménagement urbain fait débat

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Aménagement urbain : Les élus ont examiné le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable) lors du conseil municipal, mardi 22 novembre, à Lagny-sur-Marne. Les prévisions avaient été présentées aux Latignaciens une semaine avant, au cours d’une réunion publique.

Définir les grandes orientations

Le PADD est l’étape préliminaire au PLU (Plan local d’urbanisme). Il définit les orientations politiques en matière d’aménagement de la ville pour les dix à quinze années à venir. « L’urbanisme est un sujet extrêmement délicat car il peut bousiller une ville si on fait des erreurs. Le but du PLU est de conserver notre équilibre, respecter l’histoire de notre ville pour qu’elle puisse évoluer et  améliorer la vie de ses habitants » a prévenu Jean-Paul Michel, le maire, précisant que le PADD n’était pas soumis à l’obligation de vote.

Des projets modifiés

Pour endiguer une densification trop importante, plusieurs projets ont été annulés par la municipalité. L’ancienne clinique Saint-Joseph deviendra ainsi une résidence pour seniors de 94 logements, au lieu des 200 initialement prévus. D’autres projets portant sur la pointe agricole de Conches et les serres municipales ont également été abandonnés, avec la volonté de préserver les espaces verts. Les projets de construction sur les terrains de l’Etat seront aménagés en équipements publics, ainsi qu’aux Étoisies.

Les enjeux du PADD

Monique Camaj, adjointe au maire chargée de l’urbanisme, a détaillé les cinq grandes orientations du PADD avec, en premier lieu, la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers et plus précisément, la protection des bords de Marne, l’harmonisation des sites paysagers avec les communes limitrophes et le développement de la biodiversité. « Il conviendra de protéger le cadre de vie, en particulier les éléments marquant l’identité de la ville, ceci pour conforter son statut de pôle touristique majeur du territoire » poursuit l’élue, à propos de la préservation patrimoniale et environnementale.

Maîtriser les constructions

L’urbanisme et l’habitat constituent le troisième volet. Celui-ci intègre la construction de logements programmée par les ZAC (Saint-Jean et îlot des Tanneurs) et devra répondre aux besoins d’équipements annexes (écoles, accueil petite enfance, centres de loisirs et de santé). « Vous nous annoncez 24 000 habitants à l’horizon 2025. Nous n’allons pas pouvoir éternellement construire plusieurs centaines de logements par an. Le risque est de perdre notre charme provincial pour devenir une ville de banlieue, banale et sans âme » s’inquiète Jacques-Édouard Grée. L’élu d’opposition regrette que le PADD reste vague et qu’il n’y ait pas de chiffrage ni de calendrier précis.

Accompagner l’évolution des commerces

Côté économie, le PADD vise à la mixité des activités et la consolidation de l’armature commerciale, à l’échelle du territoire, mais aussi de la ville et des zones industrielles de Lagny et Courtillière.

Pour les transports, le projet tendra vers une mobilité durable, poursuivant les efforts d’amélioration des capacités du réseau viaire et du stationnement. « Le square Paul-Tessier est une belle illustration de zone de rencontre, correspondant à une circulation apaisée que nous aimerions développer en centre-ville » ajoute Monique Camaj.

Risques naturels et industriels

Les risques et nuisances seront pris en compte avec les risques liés aux inondations de la Marne et aux anciennes carrières abandonnées. Idem pour les risques industriels et le bruit inhérent au trafic routier (RD 934) et ferroviaire (ligne Paris-Meaux).

Quatre élus d’opposition quittent la salle

Michaël Lopez a lu le communiqué qu’il avait déjà dévoilé, la semaine précédente, lors de la réunion publique. Celui-ci déplorait la non-participation de son groupe minoritaire (Objectif Lagny) à la commission consultative du futur quartier Saint-Jean (ex-hôpital), ainsi qu’à celle du pilotage de la ZAC des Tanneurs. « Nous avons monté une commission d’attribution pour le quartier Saint-Jean. Elle est composée d’élus majoritaires, d’un élu minoritaire, de conseillers de quartier et de sages. Les portes sont ouvertes et tout est public » a réagi le maire. En signe de protestation, Michaël Lopez, Jacques Édouard Grée, Marielle Helfer et Adrien Bernascon, ont quitté la salle, avant de revenir un peu plus tard.

Actuellement en révision depuis 2007, le PLU sera voté fin 2017.

Le prochain conseil aura lieu mardi 13 décembre.