Mitry-Mory ► RER B : le maire alerte Valérie Pécresse et le président de la SNCF

Les usagers du RER B en ont ras le bol. Après les perturbations rencontrées à nouveau la semaine dernière, Charlotte Blandiot-Faride (PCF) a alerté les principaux responsables des transports.

Le maire vient d’adresser un courrier à Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, à Guillaume Pépy, président du directoire de la SNCF, ainsi qu’à Denis Masure, directeur de la ligne unifiée du RER B.

Des problèmes récurrents

Les incidents ont été nombreux, la semaine dernière. Une rupture de caténaire a occasionné, jeudi 4 mai, une interruption de la circulation sur le tronçon Nord de la ligne RER B, plus précisément entre la Gare  du Nord et la station Cité universitaire. Le problème n’a pu être résolu qu’en début d’après-midi. Le lendemain, un problème d’aiguillage à la station Stade de France affectait à nouveau la régularité du trafic voyageur.

« L’incident vient conclure une semaine particulièrement éprouvante pour les 900 000 usagers du RER B, bien que cela n’ait rien d’exceptionnel : les Franciliens en font les frais quasi-quotidiennement » écrit le maire de Mitry-Mory. Elle pointe la vétusté du matériel, comme le manque de personnel formé auquel, selon elle, le plan RER B Nord+ n’a pas apporté de réponse.

Un projet jugé inutile

« Nous connaissons les contraintes budgétaires. Ce sont celles qui sont opposées à chaque demande d’investissement. Comment expliquer que la SNCF se voit autorisée à dépenser 250 millions d’euros en fonds propres et à co-contracter une dette d’un milliard d’euros pour le CDG Express ? » interroge Charlotte Blandiot-Faride.

A ses yeux, le projet est « inutile car il sera concurrencé par la mise en service de la ligne 17 du Grand Paris Express ». « Avec une tarification prohibitive et l’impossibilité d’y accéder avec le Pass Navigo, le projet ignore parfaitement les besoins pourtant criants des Franciliens qui pâtiront de l’utilisation des lignes existantes du RER B et de la ligne K par les nouvelles rames. Le STIF [Ndlr : Syndicat des transports d’Ile-de-France] évoque même une perte d’1,5 milliard d’euros, liée à la dégradation prévisible de la ponctualité du RER B » poursuit-elle.

« Les priorités sont ailleurs »

Dans son courrier, le maire énumère les points susceptibles d’améliorer le quotidien des voyageurs. Ils passent par le rehaussement des ponts sur la partie Sud de la ligne (pour permettre les rames à deux étages de circuler), l’amélioration du cadencement de la ligne K, la réalisation du bouclage entre Mitry-Claye et l’aéroport Roissy CDG, le doublement du tunnel entre les gares du Châtelet et de la gare du Nord.

Elle préconise également d’investir dans le matériel roulant, les infrastructures, la formation de personnel supplémentaire pour les interventions d’urgence. « Il semblerait légitime que le STIF, en lien avec la SNCF, se consacre en premier lieu à ces chantiers. Il en va de l’intérêt général de réorienter les investissements vers les besoins essentiels du plus grand nombre » conclut l’élue.

Travaux du mardi 9 au vendredi 12 mai

Des travaux de nuit nécessiteront une interruption des circulations entre les stations Châtelet-les Halles et Gare du Nord, de 23 heures jusqu’à la fin du service.
Une dernière phase de travaux de maintenance (meulage des rails) doit en effet se poursuivre dans le tunnel. Ainsi, à la gare du Nord, tous les départs en direction de l’aéroport Roissy CDG-Mitry-Claye, ainsi que les arrivées en provenance de ces mêmes stations, se feront depuis les voies de surface (voies 30 à 36).