Monthyon ► Les habitants veulent agir contre la délinquance

A Monthyon, les habitants veulent agir contre la délinquance. Une réunion publique a eu lieu, jeudi 30 juin. La « participation citoyenne » a été présentée.

Le projet avait été décidé lors du dernier conseil municipal, le 2 juin. Jeudi, le lieutenant Christophe Grosso, commandant la brigade de gendarmerie de Saint-Soupplets, est venu, à la demande du maire, Claude Decuypère, expliquer le dispositif.

« La participation à la surveillance dans les villes existe depuis longtemps dans les pays anglo-saxons.  Elle permet aux forces de l’ordre de travailler avec des correspondants privilégiés et donc des interventions plus rapides. Il ne s’agit en aucun cas d’une milice privée. Le maire choisira parmi les volontaires, de façon à couvrir tous les quartiers, des personnes qui seront inscrites dans la base de données de la gendarmerie (contrôlée par la CNIL – commission nationale de l’informatique et des libertés). Les volontaires pourront signaler voitures, groupes d’individus, rôdeurs, dans les zones concernées et les créneaux horaires visés… tous renseignements utiles au renforcement du travail de la gendarmerie » précise le lieutenant Grosso.

Il indique également que tout citoyen peut appeler le 17 (brigade en journée, centre opérationnel de Melun hors heures d’ouverture de la brigade) et rappelle d’autres opérations telles que Stop Cambriolages (application gratuite sur téléphones mobiles), opération Tranquillité vacances ainsi que la surveillance vidéo. Il conseille aussi la vérification des logements vides pendant l’absence des occupants et les visites aux personnes âgées.

Jeudi, après une série de questions-réponses, des volontaires se sont déjà signalés. Un protocole sera signé entre les candidats choisis, le maire, le préfet et la gendarmerie.

Les « Voisins vigilants » ont été mis en place dans différentes communes du nord Seine-et-Marne depuis plusieurs années à l’initiative de la gendarmerie de Meaux, sous le commandement du chef d’escadron Aymeric Durandy qui avait « importé » l’idée après une première mise en place dans le sud de la France. Au fil du temps, les communes du territoire rural couvert par la gendarmerie ont été gagnées par le concept.