Meaux ► Magazine web : Curvista prépare sa version papier pour septembre

Anaïs Seyo Orsini a bel et bien monté son magazine. Le bébé âgé de deux ans et demi a été baptisé Curvista et s’adresse aux femmes : les pulpeuses (comme on dit maintenant), c’est sûr, et toutes les autres, sans distinction, parce que les femmes sont les femmes, c’est tout.

Anaïs, la directrice de publication fait son entrée en matière : « Il n’y a pas de différence à faire entre les femmes. Chacune a ses différences. Il faut que chacune trouve son compte dans le magazine, les rondes, les minces, les blondes, les brunes … »

Dans son appartement de la rue Winston-Churchill à Meaux, Anaïs a recréé un style plutôt « décontracté parisien ». Paris… C’est là qu’elle déniche tous ses trucs de mode, ses dernières trouvailles, les derniers potins, derniers cris. Elle est d’ailleurs déjà reconnue « experte » dans le monde de la mode féminine.

Rapide et précise, elle se fait un devoir de transmettre à ses lectrices tout ce qu’elle estimera leur plaire et transformera les pages blanches en matière vivante, sautillante, avec un style d’écriture qui ne laisse pas de place à l’ennui.

Finalement, depuis deux ans et demi que journal a fait ses premiers pas exclusivement sur le tapis rouge du web, Anaïs a fini par se décider à l’habiller de papier. En septembre, elle sortira 10 000 exemplaires de Curvista, version glacée.

La jeune-femme est devenue Meldoise par adoption, « parce que son compagnon, Romuald, est d’ici ». Autour d’un thé agrumes de chez Ladurée (elle insiste car il est très cher !), elle répond à trois questions sur le bi-mestriel :

Comment organises-tu ton travail ?

Je travaille beaucoup chez moi, sur l’ordi et je travaille avec mon réseau, plutôt sur Paris. Meaux est un peu trop lente pour moi. Ici ça manque de dynamisme et de créativité. Le plus grand handicap ce sont les transports en commun. C’est juste impossible rien que pour aller à la gare. Les bus ne sont pas assez fréquents et on loupe son train ! Romuald est graphiste. C’est lui qui fait la maquette du magazine. On fait des spéciaux « mode » aux saisons, et j’ai des contacts avec beaucoup de grandes marques, à la pointe de la mode. Avec les correspondants, on parle de mode, life style, culture… On a toujours beaucoup de sujets alors il faut faire le tri. Nous faisons des réunions régulièrement, des conférences de rédaction pour tout mettre au point.

 

Quels sujets éliminez-vous ? 

Nous ne voulons absolument pas de tout ce qui parle des complexes des femmes rondes, des opérations pour maigrir, style by-pass ou ce genre de choses. L’idée n’est pas de dire que c’est génial d’être ronde mais on ne veut pas non plus entrer dans le rejet. On n’a pas envie de traiter nos lectrices comme « des grosses », des victimes ou des handicapées !

 

Comment te sens-tu à l’approche de la sortie papier ? 

Excitée ! C’était vraiment notre but. Nous avons tenu deux ans et demi en e-zine. Nous avons vite compris que le web ne suffirait pas. C’est avec une étude de marché à l’appui que nous avons décidé de lancer le papier, payant, sur commande. Le secteur de la presse féminine de luxe est le seul qui survive à la crise…  et sur papier glacé, c’est indémodable !

Curvista sur le net : http://issuu.com/anaisseyoorsini/docs/curvista_7/1?e=1

Le magazine ne sera pas vendu en kiosque.