Littérature régionale ► Alain Di Rocco : Année 451, la victoire de l’occident, chronique historique

L’histoire contée par Alain Di Rocco, auteur né à Chelles, qui a grandi à Torcy et passé ses temps de loisir à visiter les villes alentours en mobylette, retrace les événements de la bataille des champs catalauniques de l’an 451, opposant Attila à la tête de ses terrifiantes hordes hunniques aux populations du pays gallo-romain.

Le conflit se déroula en Gaule, ârtie intégrante de l’empire romain alors agonisant. Pour la première fois de son histoire, elle vit combattre côte à côte sur ses terres de nouveaux peuples – Francs, Burgondes, Wisigoths, Sarmates – auprès de ses chers fils gaulois.

la bataille sauva la Gaule, unissant des peuples de cultures différentes mais tous avec la volonté de défendre leur territoire : la future France.

Extrait :

Chapitre Onze – Victoire européenne

  1. L’annonce de la victoire

Les plaines briardes s’éclairaient d’une douce lumière d’été. Des troupes gallo-romaines chevauchaient à travers le pays de Brie, ancien fief des tribus meldes et senonnes. Nombreux étaient-ils, se dirigeant sur Melun, Paris, Soissons ou Meaux. Tous, étaient porteurs d’une grande nouvelle, celle de la délivrance, de la victoire : les Huns d’Attila avaient été battus en un lieu nommé les « Champs Catalauniques, » par la coalition du Magister Flavius Aetius. Les hordes hunniques battaient en retraite vers l’est, sous la surveillance du grand général.

La Gaule, éprise de romanité, allait enfin connaître l’annonce de la délivrance.

Les habitants de Meaux, cité melde des bords de Marne, priaient depuis des semaines pour que les hordes hunniques ne parviennent jamais jusqu’aux portes de leur ville. Ils avaient invoqué leurs Dieux antiques, offrant des ex-voto dans leur sanctuaire de la Bauve. Mais ils avaient aussi fait appel au nouveau Dieux, Jésus-Christ, le Dieux unique, celui de Saint-Denis et de Saintin, et ils avaient été entendu.

Tout comme Meaux, la cité des parisis était en liesse. D’autres manifestations de joies explosaient dans plusieurs villes de « Gallo-Romanie. » Métlosédum,*et Soissons se réjouissaient à leurs tour de la victoire alliée.

En ce grand moment de rassemblement patriotique, Sainte-Geneviève était devenue patronne de Paris.

 Plus tard, son rôle se confirmera, durant les cinq années de guerre que Clovis portera autour de Paris. Peu après sa mort, les honneurs lui seront rendus. Sa dépouille reposera dans la première église Sainte-Geneviève.

Trois décennies avant son officielle indépendance, la Gaule romaine, préfigure du pays de France, recouvrait sa renaissance patriotique, mise à l’index depuis cinq siècles. Contrairement à maintes idées reçues, le joug de Rome n’eut été qu’un long et judicieux enseignement, apportant aux peuples de Gaule, la notion de regroupement comme nation, en vue d’y prévenir tous dangers la menaçant.