Meaux ► Les frères voleurs de roues postaient leurs annonces sur Le Bon Coin

Deux frères ont comparu devant le tribunal correctionnel de Meaux, lundi 8 juillet. Ils écumaient la région en volant des roues de voitures. La liste des communes où ils sont passés, entre Crécy-la-Chapelle et La ferté-sous-Jouarre, est longue comme le bras…

Les victimes retrouvaient leur voiture qu’ils avaient stationnée dans la rue, posée sur deux parpaings, ses quatre roues disparues. Les deux frères agissaient la nuit, sans que rien ne puissent les freiner. A Boutigny, ils sont passés deux fois au même endroit, à quinze jours d’intervalle : ils ont agi avec une discrétion absolue et même les chiens du voisinage ne se sont pas manifestés ; ils ont laissé le temps aux victimes de remplacer à l’identique les roues à jantes alu de leur Renault Clio – un véhicule entretenu méticuleusement, brillant comme un sou neuf – et ils sont revenus les voler.  

Les malfrats ont sévi durant plusieurs mois, au cours desquels vingt plaintes ont été déposées. A chaque fois, le constat était le même : la voiture était retrouvée au matin, posée sur des parpaings, sans ses roues.

Les enquêteurs ont pu remonter jusqu’aux auteurs présumés en recoupant les plaintes reçues ainsi qu’en visionnant les images d’une caméra de surveillance : l’appareil avait capté les mouvements des voleurs autour d’une voiture. 

Toutefois, l’enquête a aussi bénéficié des renseignements fournis par les victimes elles-mêmes : plusieurs d’entre elles ont en effet reconnu leurs jantes sur le site Le Bon Coin et l’ont signalé aux forces de l’ordre. Il ne restait plus qu’à remonter jusqu’à l’identité du compte avec lequel les offres avaient été postées.

Lundi, au tribunal, la substitut du procureur, Nathalie Scholler, indiquait : « La facilité avec laquelle ils arrivaient à défaire les écrous de sécurité des roues était déconcertante ». Aussi, leur mode opératoire comportait un double préjudice pour les victimes car, en plus d’être dépossédées de leurs roues, le véhicule, en étant posée sur des parpaings, subissait des dommages structurels au niveau du châssis.

Le jugement des deux frères a été différé. Il aura lieu en janvier.