Emerainville ► Barricade et tirs de mortier sur la police

Les policiers se sont trouvés face à une barricade montée par des groupes d’individus dans le quartier de la rue des Montagnes-bleues à Emerainville, dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 août. Ils ont également dû essuyer jets de pierres et plusieurs tirs de mortier, un principe qui consiste à placer des fusées d’artifice dans des tubes à la façon d’un lance-roquette.

L’affaire est partie de la gare de Pontault-Combault. A 2 h 10, place Auribault, une patrouille repère deux silhouettes qui tournent autour d’un scooter en stationnement. Les individus regardent, tournicotent, s’approchent… Le manège finit par être interrompu par les fonctionnaires qui interviennent. Les rôdeurs prennent alors les jambes à leur cou et partent en direction d’Emerainville, vers les Montagnes-bleues.

Le quartier est connu. Il est devenu de longue date le repère de malfrats, vendeurs de drogue, trafiquants divers … Déjà en 2007, les médias parlaient de guettoïsation du secteur, comme par exemple Le Monde dans son article « Emerainville tente de lutter contre la ghettoïsation de son « îlot africain ».

Qu’à cela ne tienne, mercredi aux premières heures du matin, les policiers filent le train des deux fuyards qui les mènent tout droit devant une barricade montée de poubelles renversées et objets divers. Elle barre littéralement le passage à la patrouille. Derrière, attendent les copains des deux poursuivis. Face aux projectiles, les fonctionnaires ripostent à coups de grenades lacrymogènes mais doivent finalement se résoudre à faire demi-tour.

Aucune interpellation n’a été possible cette nuit-là.

Le tir de mortier, « à la mode »

Dans la nuit du 13 au 14 juillet, c’est le commissariat de Noisiel qui avait été attaqué par des individus en bande. Comme à Emerainville la nuit dernière, ils avaient lancé des fusées de feux d’artifice grâce à un système de mortier, du même principe que celui utilisé par les militaires en temps de guerre…