Les Pavillons-sous-Bois ► Le corps d’une restauratrice retrouvé dans la chambre froide

Les enquêteurs ont retrouvé le corps d’une restauratrice dans la chambre froide de son établissement situé à Pavillon-sous-Bois, La Pagode Hon Sing La tête de la victime était ensanglantée après avoir été frappée à coups de marteau. Âgée de 54 ans, la restauratrice, femme du patron du restaurant, n’a pas pu être réanimée par les secours qui lui ont fait un massage cardiaque. Elle a succombé à ses blessures.

Lundi 30 mars, les policiers de la BAC de Bondy sont arrivés sur place après avoir reçu un appel, vers 23 heures. Avant l’arrivée des agresseurs, après son service, le patron du restaurant était parti se reposer à l’étage, dans l’appartement, laissant sa femme seule avec les serveurs. En revenant, lui aussi a été sauvagement attaqué grièvement blessé par les deux hommes armés d’une barre de fer.

Il a finalement réussi à sortir, couvert de sang, et à demander de l’aide aux quelques rares passants qui lui ont immédiatement porté assistance et ont prévenu le commissariat. Le blessé est actuellement soigné à l’hôpital Lariboisière à Paris et ses jours ne sont plus en danger.

Les deux suspects, ressortissants hongrois, n’ont pas eu le temps de s’enfuir. Ils ont été très vite rattrapés par les patrouilleurs, rue Victor-Hugo, à quelques mètres du lieu du crime. Ils auraient même voulu mettre le feu au restaurant mais les sirènes de la police les ont fait prendre la fuite. Les policiers ont retrouvé dans leurs affaires des déclarations préalables d’embauche signées par les gérants du restaurant.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la piste du crime crapuleux serait privilégiée. « Les deux hommes ont été embauchés quelques jours plus tôt et ont même été hébergés chez leurs employeurs » confie une source proche du dossier. Les deux meurtriers présumés auraient, semble-t-il, abusé de la confiance et de l’hospitalité de leurs patrons car il est en effet courant que des restaurateurs chinois en banlieue, compte-tenu des horaires tardifs, laissent, à la fin du service, leurs salariés dormir dans les appartements attenants.

Le couple d’origine chinoise était, pour le maire UMP de la ville Philippe Dallier, « des personnes sans histoire, qui jouissaient d’une bonne réputation ». Les restaurateurs étaient aussi investis dans la vie locale à travers l’association des commerçants du quartier. Devant le rideau de fer baissé et scellé de l’établissement, riverains et habitués discutent. Un voisin, encore sous le choc, raconte : « ils étaient toujours très souriants, très polis et travaillaient dur ». « Ils avaient du mal à trouver des serveurs asiatiques et ont dû se résoudre à embaucher des « européens » se souvient encore un commerçant . Les yeux rougis par les larmes, une cliente décrit la restauratrice : « Elle était prévenante… Nous étions toujours très bien reçu. »

La police judiciaire de Seine-Saint-Denis a été chargée d’établir les circonstances exactes des faits.